La course aux 500 parrainages s'accélère pour les "petits" candidats. Militants et permanents des partis sont tous sur le pont pour s'assurer que les promesses faites seront enregistrées en bonne et due forme. Chez les Verts, des militants encadrent les maires pour remplir leurs formulaires afin d'éviter toute erreur qui annulerait le parrainage. Nicolas Dupont-Aignan, candidat "Debout la République", tire de son côté la sonnette d'alarme. Ce Gaulliste modéré accuse le PS et l'UMP de mettre la pression aux maires pour les empêcher de soutenir les candidats comme lui. "Ce sont les maires qui vont décider. Ce qui est sûr, c'est qu'ils n'ont jamais reçu autant de pressions des deux grands partis pour cadenasser et verrouiller le jeu politique", a déclaré sur i-Télévision le député de l'Essonne. Les candidats ont jusqu'au 16 mars pour recueillir les 500 signatures d'élus indispensables pour se lancer officiellement dans la course à l'Elysée. "C'est un mécanisme de filtrage qui est légitime, parce qu'on ne peut pas avoir trop de candidats, mais qui est en train d'être manipulé par deux grands partis qui veulent surtout éviter toute parole différente", a estimé Nicolas Dupont-Aignan. "On est à la veille d'un tremblement de terre politique, parce que si on privait les Français d'un vrai débat au premier tour, je crois que les Français seraient très en colère", a-t-il prévenu. "C'est une volonté manifeste des deux grands partis, qui ont échoué depuis 20 ans, de cadenasser le jeu pour ne pas qu'il y ait des voix différentes qui s'expriment, et c'est extrêmement grave", a-t-il ajouté. Nicolas Dupont-Aignan s'est néanmoins dit "convaincu" qu'il parviendrait à rassembler les 500 signatures nécessaires. Corinne Lepage, la candidate écologiste de droite, dispose actuellement de 450 promesses de parrainages. "Les maires sont en face de pressions considérables", dit la candidate du mouvement Cap 21. La proximité des élections municipales est à l'origine de la réticence des maires à donner leur parrainage. Ceux qui conduisent des listes d'union ne veulent pas se mettre à dos une partie de leur électorat.Le système actuel est complètement "inconstitutionnel", estime-t-elle. Pour y remédier, Corinne Lepage prône des parrainages anonymes, à l'image du vote.