L'Elysée avait été prévenu. Le directeur de l'Ecole centrale, Hervé Biausser aurait adressé une "note confidentielle" à Bernard Belloc, conseiller de l'Elysée chargé de l'enseignement supérieur pour le mettre en garde sur le projet d'aménagement des concours des grandes écoles Mines-Pont et Centrale-Supelec pour la Pâque juive, rapporte Mediapart.
Cette note propose plusieurs solutions pour aménager le concours, tout en avertissant de leur infaisabilité. Une modification des dates serait "matériellement impossible" et établir des "conditions particulières pour certains candidats" ne serait "pas envisageable" car cela ne permettrait pas de "garantir le secret" des sujets. "Le principe de laïcité (...) nous interdit de pratiquer des aménagements sur la base de l'appartenance à une religion", est-il rappelé dans ce texte.
La troisième solution envisagée est que les candidats concernés soient "relevés" de leurs obligations par les autorités de la communauté juive. "Cela suppose une intervention de l'Etat au plus haut niveau auprès de ces autorités, est-il précisé. Cette solution est évidemment, et de très loin, la meilleure et la plus simple à mettre en oeuvre."
Dans un communiqué mercredi, l'UEJF a dit que la République n'avait "pas de compte à rendre aux communautés religieuses". Elle a estimé qu'il n'y avait "rien de nouveau ni d'obscur dans la recherche de solutions qui permettent aux étudiants de combiner leurs pratiques religieuses avec le modèle républicain".