PS : une nouvelle recrue pour Hollande

Jean-Marie Le Guen est un nouveau soutien pour François Hollande.
Jean-Marie Le Guen est un nouveau soutien pour François Hollande. © Maxppp
  • Copié
Dans un premier temps soutien de Royal, Jean-Marie Le Guen rejoint finalement l'élu corrézien.

Au lendemain de la libération de Dominique Strauss-Kahn, disculpé d’agression sexuelle après trois mois d’enquête, la valse de ses lieutenants continue. Dernier en date, Jean-Marie Le Guen a annoncé qu’il ralliait le camp de François Hollande, favori de la primaire selon les sondages actuels.

"Mon soutien à François Hollande est d'abord déterminé par le critère principal que je me suis fixé pour ce choix : qui est le mieux placé pour battre Nicolas Sarkozy ? A cette question, les sondages, les témoignages que nous pouvons recueillir autour de nous, indiquent clairement l'avance de François Hollande", justifie-t-il dans une lettre envoyée à ses amis et camarades. Le strauss-kahnien invite en outre à "se déterminer" "autour des deux principaux candidats, François Hollande ou Martine Aubry".

Ancien soutien de Royal

Député de Paris et membre du premier cercle de DSK, Jean-Marie Le Guen avait initialement choisi de parrainer Ségolène Royal, fin juin. Mais il avait estimé que cela ne "préjuge pas de son engagement en faveur de l'un ou l'autre [des] candidats à la primaire". Deux mois après, donc, Le Guen change de direction.

Le 10 mars, alors que la candidature de Dominique Strauss-Kahn était toujours d’actualité, il avait déclaré sur Europe 1 que "la candidature de François Hollande, qui ne se différencie pas vraiment de celle de Dominique Strauss-Kahn, qui a souvent été annoncée comme une candidature par défaut, ne devrait pas s'affirmer".

Martine Aubry marque le pas

Une alliance qui ne fait pas les affaires de Martine Aubry. La maire de Lille a déjà subi l’éventuel retour de Dominique Strauss-Kahn, qu’elle avait décidé de remplacer après le 14 mai, avec son accord.

Le dernier sondage, publié mercredi par Le Parisien, montre qu’elle perd 2 et 4 points chez les sympathisants de gauche et du PS (respectivement 28% et 30% d’intention de vote). Au contraire, François Hollande gagne 3 et 6 points (à 42% et 49% d’intention de vote).

Et l’ancienne Première secrétaire doit également faire face à des attaques lancées par Ségolène Royal - qui l'a qualifiée de "bulle spéculative" - et Pierre Moscovici, un autre strauss-kahnien rallié à François Hollande. Le tout à deux jours de l’ouverture de l’université d’été de La Rochelle et trois semaines du premier débat télévisé entre les six candidats…