PS : à Toulouse, Royal met la pression

Segolene Royal a appelé François Hollande et Jean-Marc Ayrault à accélérer les réformes.
Segolene Royal a appelé François Hollande et Jean-Marc Ayrault à accélérer les réformes. © Christophe Petit Tesson/MAXPPP
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et Camille Langlade , modifié à
Faisant fi de l’unité affichée, l’ex-candidate de 2007 a réclamé une accélération des réformes.

Unité, unité, unité… le mot d’ordre du congrès de Toulouse était clair. Cela n’a pas empêché Ségolène Royal de s’affranchir de la consigne et ce dès le discours d’ouverture, qu’elle a prononcé vendredi en tant que vice-président de l’Internationale socialiste. Comme il y a quelques jours dans Le Monde, la candidate socialiste à l’élection présidentielle a fait la leçon à François Hollande et Jean-Marc Ayrault.

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"Il est temps de passer aux actes. Faisons-le !", a lancé Ségolène Royal à la tribune. "Oui, la réforme bancaire à laquelle se sont attelés François Hollande et Jean-Marc Ayrault doit être faite sans tarder. Faisons-le !", a-t-elle insisté.

Celle qui ne possède désormais comme seul mandat que la présidence de la région Poitou-Charentes n’entend pas rester en jeu. Sa posture est désormais celle de la vigilance. Et du rappel à l’ordre. "Il faut être beaucoup plus offensif et beaucoup plus audacieux. Il y a vraiment urgence. Ça ne va pas assez vite au sens où les entreprises sont en grande difficulté", a-t-elle décoché à l’issue de son discours, face aux journalistes. "Il faut qu’on sorte de cette phase de rodage pour entrer dans un rythme de croisière. Il faut maintenant passer à une nouvelle phase d’accélération des réformes de structure".

Pas applaudie à tout rompre

Ségolène Royal a tout de même tenu à atténuer ce discours offensif qui ravira probablement François Hollande.  "Le gouvernement est à la tâche", a-t-elle jugé. "Selon elle, "une des raisons aussi de la baisse dans les sondages, c'est que le gouvernement a eu le courage de prendre des décisions difficiles", a-t-elle encore estimé.

royal-hauteur

Interrogée sur son avenir politique, Ségolène Royal a en revanche préféré éludé : "ce n'est pas mon cas personnel qui compte, c'est l'avenir de la France". Lors de ses trois heures passées à Toulouse, elle est néanmoins parvenue à faire entendre sa petite musique. Et même si elle n’a pas été applaudie à tout rompre par son auditoire, sa nouvelle posture montre qu’elle espère toujours peser pour obtenir une place dans ce qu’elle appelait  "le dispositif" de la majorité.

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