Où en est la mission parlementaire sur la burqa ?

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Elle doit rendre son rapport dans deux mois. Son président a récemment plaidé pour une "grande loi à caractère symbolique".

La burqa, dontNicolas Sarkozy a réaffirmé jeudi qu'elle n'avait pas sa place en France, fait l'objet d'une mission parlementaire d'information, mise en place en juin 2009 et présidée par André Gerin, député PCF du Rhône.

La mission a commencé ses auditions le 8 juillet. Pour l’heure, elle a entendu une vingtaine de sociologues, spécialistes de la laïcité ou de l'islam, philosophes et juristes.

Les parlementaires poursuivront leurs auditions jusqu'au 10 décembre et doivent rendre leur rapport fin janvier.

L'initiative en reviendra au maire de Venissieux André Gerin, président PCF de la commission. C’est lui qui avait demandé sa création, le 17 juin dernier.

Dès la première audition, le député PCF est revenu sur une question de vocabulaire, annonçant que la mission parlerait désormais de "voile intégral" plutôt que de la "burqa" (vêtement des Afghanes pachtounes) ou du niqab (voile noir utilisé principalement en Arabie saoudite).

A chaque séance, André Gerin tient à rappeler que la mission n'a pas arrêté sa position pour ou contre une loi. Au début de la semaine, il a implicitement élargi le champ de la mission, déclarant à La Croix qu'il réfléchissait à une "grande loi à caractère symbolique", contre "toutes les situations contraintes dont sont victimes, en particulier, les jeunes femmes".

Dès la création de la mission, de nombreuses voix se sont élevées contre la tentation de légiférer, notamment du côté du CFCM (Conseil français du culte musulman) qui y voyait une stigmatisation de l'islam en général au nom de la lutte contre une pratique minoritaire d'inspiration salafiste.

Cette mission parlementaire "sur la pratique du port du voile intégral sur le territoire national" compte 32 membres (17 UMP, 11 PS-PRG, 2 NC, 1 PCF et 1 Verts) et a pour rapporteur le député UMP de Seine-Saint-Denis Eric Raoult.