"On fera tout pour obtenir la démission de Woerth"

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Hélène Favier , modifié à
Olivier Besancenot est revenu sur la réforme des retraites étudiée en commission à l’Assemblée.

La réforme des retraites - "Le gouvernement veut taper très fort avec la réforme des retraites", a dénoncé Olivier Besancenot, jeudi sur Europe 1, interrogé depuis son lieu de travail. Prédisant la "baisse des pensions des retraités", le porte-parole du Nouveau parti anticapitaliste (NPA) a appelé à une "mobilisation générale et sociale pour le retrait de la réforme" alors que le gouvernement planche actuellement sur le dossier des retraites en commission avant le débat dans l'hémicycle.

La mobilisation du 7 septembre prochain contre cette réforme constitue "une des dernières chances" pour faire face au gouvernement, a encore insisté Olivier Besancenot. "Si la réforme passe, le rapport de forces sera différent", a-t-il reconnu.

"On veut faire travailler plus longtemps les salariés alors que les jeunes n’arrivent pas à rentrer sur le marché", a encore martelé le porte-parole du NPA pour dénoncer une réforme qu’il juge inadaptée.

La polémique Woerth - Sur le dossier des retraites, "Nicolas Sarkozy fait de la gonflette, je le trouve surtout mal à l’aise avec à l'affaire Woerth", a estimé Olivier Besancenot avant d’étayer ses propos : "Si Eric Woerth démissionne cela affaiblira la réforme des retraites. S’il ne démissionne pas, cela affaiblira aussi le réforme des retraites", a-t-il ironisé. Le NPA "fera tout pour obtenir sa démission et la démission de sa politique", a-t-il conclu.

Le financement des partis - "Je peux vous dire pour le NPA : notre casier judiciaire est vierge. Je touche des enveloppes, c’est vrai… Mais les seules enveloppes que je touche ce sont celles que l'on distribue dans le cadre du service public, à La Poste", a ironisé Olivier Besancenot évoquant les propos de la comptable de Liliane Bettencourt qui a expliqué devant les policiers que les héritiers de l’empire L’Oréal finançaient régulièrement les politiques en leur remettant des enveloppes.

"Nous, nous sommes financés par l’argent de nos militants et des souscriptions que l’on lance. Nous ne sommes pas dans ces cercles là", a ajouté le porte parole du NPA. "Pour nous la politique n’est pas un métier. Tant que la politique sera un métier, une profession pour certain, il y aura des problèmes de corruption", a-t-il asséné.

L’affaire Zahia - "Cette affaire là, pour l’instant ce n’est pas là-dessus que l’on part en campagne", a lancé laconiquement Olivier Besancenot.