La nuit a dû être courte pour Nicolas Sarkozy. Le ministre de l'Intérieur, qui était allé voir lundi soir dans un hôpital des infirmières qui travaillent de nuit, a fait une visite jeudi matin au marché de gros de Rungis. Il est arrivé peu après cinq heures au Pavillon de la marée où il a déambulé entre les caisses de poissons pendant plus d'une heure. Il a évoqué avec les employés et les grossistes la durée du temps de travail, la pénibilité du travail et la question du départ à la retraite pour les salariés qui commencent à travailler jeunes dans de telles conditions. "Ce matin, je suis venu à Rungis pour voir la France qui se lève tôt parce que je pense toujours que le problème de la France c'est le travail", a-t-il déclaré à des journalistes. "Il faut respecter le travail, il faut le valoriser et il faut le récompenser et ici ils savent ce que c'est que le travail". Nicolas Sarkozy a refusé de répondre à la polémique sur les enquêtes présumées des Renseignements généraux. "Ceux qui polémiquent, c'est qu'ils n'ont pas grand chose à dire. Moi je vais à la rencontre des gens, je fais mes propositions. La campagne ça doit être une occasion de rencontres avec les Français. "Regardez ceux qui polémiquent, ça ne leur porte pas chance si j'en juge par les études et les résultats", a-t-il ajouté en faisant allusion aux derniers sondages d'opinion qui indiquent une baisse de la candidate socialiste Ségolène Royal dans les intentions de vote. Des socialistes et des députés UDF ont demandé le départ du candidat de l'UMP de la place Beauvau à la suite de nouvelles mises en cause des Renseignements généraux, accusés d'enquêter notamment sur le patrimoine du couple Ségolène Royal-François Hollande et d'avoir interrogé, voire fiché, certains riverains du QG de campagne de Nicolas Sarkozy, dans le Xe arrondissement de Paris.