Nicolas Hulot a annoncé lundi matin sa décision de ne pas se présenter à l'élection présidentielle. Au terme d'un long discours, l'animateur a expliqué les raisons qui l'ont poussé à ce choix. "J'ai choisi de faire confiance à la parole et à l'engagement des candidats (...) et de suspendre mon ingérence politique", a déclaré l'animateur de télévision et responsable écologiste lors d'une conférence de presse. Nicolas Hulot était crédité dans un récent sondage d'opinion de 11% des intentions de vote au premier tour contre 2% pour Dominique Voynet, la candidate des Verts. Notant que la plupart des candidats avaient ratifié son Pacte écologique, Nicolas Hulot a décidé de "respecter la parole implicite que je leur avais donnée de lever l'hypothèse de ma candidature dès lors qu'ils répondaient avec sérieux à nos propositions". "Dans l'aventure d'une candidature, j'aurais entraîné à leur corps défendant tous ceux qui se battent pour la cause (écologique). Un échec de ma part, toujours possible, leur serait préjudiciable ainsi qu'à la cause elle-même", a-t-il jugé. "Je demande aux dirigeants politiques de ne plus mépriser le peuple de l'écologie", a dit encore Nicolas Hulot, qui a souligné avoir "envisagé toutes les alternatives, étudié tous les scénarios possibles". Plusieurs partis politiques, en particulier les Verts, étaient suspendus à la décision de l'animateur de télévision dont la popularité, selon les sondages, est grande. Toutefois, selon un sondage Ifop pour le Journal du dimanche, 59% des Français, contre 40%, ne souhaitaient pas que Nicolas Hulot se présente, une tendance déjà amorcée (51% contre 45%) dans une récente enquête CSA pour Le Parisien. En cas de renoncement du producteur de "Ushuaïa nature", Dominique Voynet était jugée la plus apte (18%) à faire des propositions pour protéger l'environnement, devant le président de l'UMP Nicolas Sarkozy (17%), précisait l'Ifop. Nicolas Hulot avait envisagé publiquement il y a plusieurs mois de se présenter à l'élection présidentielle si tous les candidats à l'Elysée ne s'engageaient pas "de façon satisfaisante" en faveur de son pacte écologique. La plupart ont signé ce document, à l'exception des formations d'extrême droite et d'extrême gauche.