Nay : "Le caractère de Séguin, un frein à son destin"

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Rédaction Europe1.fr , modifié à
L'éditorialiste politique d'Europe 1 revient sur le parcours de Philippe Séguin, mort dans la nuit de mercredi à jeudi.

"C’était un homme respecté en raison de ses convictions, c’était un républicain sourcilleux, qui était très admiré parce que ses capacités de réflexion étaient servies par un talent oratoire, et une voix de basse chaude hors normes", a jugé jeudi Catherine Nay, éditorialiste politique à Europe 1, après la mort dans la nuit de mercredi à jeudi de Philippe Séguin.

"Par exemple, lors du débat sur Maastricht, il était resté à la tribune de l’Assemblée nationale pendant trois heures, pour un discours qui avait du souffle, sans boire un verre d’eau", a raconté l’éditorialiste.

Mais c’était aussi "un partenaire difficile à manier" et "un très grand pessimiste", estime toutefois Catherine Nay. "Quand il était à la tête du RPR, des téléphones volaient dans la pièce, tout le monde avait peur de lui", a-t-elle précisé avant d’ajouter : "son caractère a certainement été un frein à son destin".

"Philippe Séguin aimait avant tout être rebelle. Il avait sans arrêt besoin de batailles", a encore assuré l’éditorialiste politique d’Europe 1.

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