Municipales : "punition", "tsunami" et "désaveu"

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LES MOTS A LA UNE - Au lendemain du second tour, les quotidiens jugent très sévèrement la défaite de la gauche.

Des lendemains difficiles. Le verdict du second tour des élections municipales est sans appel : la gauche a perdu 155 villes de plus de 9.000 habitants. La claque est historique pour le Parti socialiste, et le réveil s'annonce difficile pour le gouvernement. Première épreuve : la réaction de la presse, qui n'a pas de mots assez durs, lundi matin, pour qualifier la défaite subie par l'exécutif.

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"Le tsunami bleu déferle sur Hollande", affirme Le Figaro à sa Une, qui parle d'"une victoire historique dans l'UMP". "Le premier tour avait été cruel pour François Hollande, le second est assassin", constate Alexis Brézet dans son éditorial. "Amplifiée par une abstention galopante, la débâcle rose est quasi générale." "Le remaniement devrait intervenir très rapidement", croit par ailleurs savoir le quotidien.

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"La punition", titre Libération, photo peu flatteuse de François Hollande à l'appui. Et Libé pressent aussi l'imminence d'un changement d'équipe gouvernementale. "Le remaniement est incontournable, tandis que le chef de l'Etat doit trancher rapidement sur l'avenir de Jean-Marc Ayrault comme Premier ministre", estime l'éditorialiste Fabrice Rousselot.

L Opinion du 31 mars 2014   ePresse

"La déferlante", renchérit L'Opinion, pour qui "le rejet qui s'est exprimé contre l'exécutif est sans précédent". "C'est François Hollande le responsable de cet incroyable revers", pointe Nicolas Beytout dans son éditorial. "Responsable, et coupable d'avoir conduit sa majorité et les Français dans cette impasse".

Le Parisien du 31 mars 2014   ePresse

Pour Le Parisien et Aujourd'hui en France aussi, François Hollande est "condamné à changer". Le chef de l'Etat devrait "tirer très vite les conséquences" des résultats du scrutin, écrit le quotidien.

L Humanité du 31 mars 2014   ePresse

Ces élections municipales constituent un "désaveu massif" pour L'Humanité. Selon le quotidien communiste, "la politique de François Hollande et de son gouvernement est largement sanctionnée".

Journal numérique Ouest France

La presse régionale souligne elle aussi l'ampleur de la débâcle socialiste. "Vague bleue dans l'Ouest", affirme Ouest-France, soulignant le basculement à droite de plusieurs villes d'importance, comme Quimper, Angers et Caen. "La paire de gifles est d'autant plus cinglante que nous étions, pensions-nous, dans des élections locales", analyse Michel Urvoy. "Et un désaveu pour la classe politique : il n'y a jamais eu autant d'abstention à des municipales".

Actualité   SudOuest.fr

"La droite pavoise", lance Sud Ouest en première page. "Après la gifle du 23 mars, la dérouillée du 30. Où que l'on se tourne, sauf peut-être dans l'Est (Strasbourg et Metz restent à gauche) et bien sûr à Paris, ce ne sont que déconvenues pour le pouvoir socialiste", martèle Bruno Dive dans son éditorial.

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"PS : la chute", assène La Voix du Nord. Comme la plupart de ses confrères, l'éditorialiste Jean-Michel Bretonnier insiste sur la nécessité d'un changement à la tête de l'Etat : "François Hollande peut-il, comme ses prédécesseurs, nier l'avertissement, faire la sourde oreille, et ne rien changer ? On en doute".

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