Municipales : les villes à enjeux du second tour

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Benjamin Bonneau, Ariane Lavrillieux et Ludovic Fau , modifié à
TOUR D’HORIZON - Le Parti socialiste a beaucoup à perdre. Le FN, lui, a tout à gagner.

Contexte. Et c'est reparti pour le second tour. Près d'une commune sur six va revoter dimanche. Mardi soir, les listes ont été déposées et on a donc désormais une idée précise des alliances qui ont été passées et des forces en présence. Sur les 6.500 communes qui ne connaissent pas encore l’identité de leur maire, un certain nombre d'entre elles seront particulièrement surveillées.

>> Les villes à enjeux, les espoirs ou les craintes de chaque parti, Europe 1 fait le point.

Le Front national en veut encore plus

A Béziers, Robert Ménard a obtenu 44,88 % des suffrages

En tête dans 21 villes, le parti de Marine Le Pen a de bons espoirs d’emporter une dizaine d’entre elles. Deux villes seront particulièrement scrutées en Moselle, à Ayanges et Forbach, là où Florian Philippot fera face à deux candidats de droite qui n’ont pas réussi à s’entendre. Dans le sud de la France, le département du Var pourrait décrocher le record du nombre de mairies frontistes, avec Fréjus, Brignoles,  Cogolin ou encore Le Luc.

Autre tête d’affiche du FN qui pourrait faire basculer la mairie de Saint-Gilles, c’est l’avocat Gilbert Collard, qui aura toutefois un front républicain face à lui. Sans oublier Robert Ménard, en très bonne position à Béziers, malgré le maintien du candidat socialiste. Louis Aliot à Perpignan aura plus de mal puisque le candidat PS, Jacques Cresta, troisième au premier tour avec moins de 12% des voix, a annoncé mardi le retrait de sa liste au second tour pour lui faire barrage.

Limiter la casse pour le Parti socialiste

Il n’y a pas que le FN qui est attendu au tournant. Le Parti socialiste joue également très gros. Car après Niort, d’ores et déjà passé à droite dès le premier tour après 60 ans de gestion par la gauche, plusieurs autres grandes métropoles risquent de basculer à droite. C’est notamment le cas de Montpellier, où les deux candidats PS n’ont pas voulu s’unir mais aussi de Toulouse, où le maire sortant Pierre Cohen est largement devancé par la droite. Le PS pourrait aussi s’incliner à Angers, Reims, Belfort ou encore Strasbourg, où le scrutin sera très serré. Mais il espère bien conserver Caen, Reims et Metz.

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Reste un cas particulier et une ville que les socialistes se préparent à perdre : Grenoble, où le candidat PS s'est vu retirer son investiture pour n'avoir pas voulu jouer la carte de l'union avec Europe Ecologie- Les Verts et le Parti de Gauche arrivé en tête au 1er tour.

L’UMP veut surfer sur sa "vague bleue"

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Le parti de Jean-François Copé va-t-il amplifier la "vague" bleue du premier tour ? Au premier tour, la droite au sens large - à commencer par l’UMP, donc - a déjà repris presque 30 villes de plus de 9.000 habitants au PS et à la gauche. Et le même nombre de villes pourrait basculer au second tour. Ce qui suffirait à l’UMP pour remplir son objectif.

Concrètement, la droite et le centre peuvent prendre des villes comme Amiens, Angers, Laval, Belfort, Chambéry, Périgueux, Pau, Narbonne ou encore Carcassonne. Et puis, bien sûr, l’UMP rêve d’arracher Toulouse et Strasbourg. Si la dynamique se confirme à droite et s’il n’y a pas de sursaut à gauche, une centaine de villes pourraient passer de gauche à droite.

>> Retrouvez les résultats des municipales 2014 dans les 36.682 communes de France via notre moteur de recherche en cliquant ici.

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