Morin plus seul que jamais

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avec Aurélie Herbemont et agences , modifié à
Le président du Nouveau Centre, lâché par ses troupes, voit sa candidature compromise.

"Je suis déterminé et ma candidature, je compte bien la mener jusqu'au bout". Invité mercredi sur RMC et BFMTV, le président du Nouveau Centre Hervé Morin a tenté de désamorcer les rumeurs laissant entendre qu'il pourrait se retirer de la course à la présidentielle dans les prochaines semaines. 

Lâché par les ténors de son parti

A trois mois du scrutin, le candidat du Nouveau Centre est plus seul que jamais. L’ancien ministre de la Défense s’est retrouvé encore un peu plus isolé après l'officialisation, mardi, du soutien à Nicolas Sarkozy des principaux ténors de son parti. Son numéro deux, Jean-Christophe Lagarde, deux ministres, François Sauvadet et Maurice Leroy, sept députés Nouveau Centre et six eurodéputés ont annoncé leur ralliement au chef de l’Etat. Un coup dur pour Hervé Morin.

L'un de ses anciens ténors a d’ailleurs justifié cette initiative par la rencontre vendredi entre Hervé Morin et Nicolas Sarkozy durant laquelle, le patron du Nouveau Centre aurait tenté de monnayer le retrait de sa candidature. Preuve de cet éventuel accord : le parti majoritaire a choisi mardi de ne pas investir de candidat UMP dans la 3e circonscription de l'Eure, détenue par Hervé Morin.

Dans son entourage, on tente de relativiser ces ralliements, rappelant qu’ils n’ont rien de nouveau, puisque plusieurs ténors du Nouveau Centre l’avaient solennellement appelé, le 11 janvier, à renoncer au plus vite à sa candidature pour préserver l'unité du parti.

Le retrait de sa candidature ? "Une question de délai",

Aujourd’hui, sa candidature est loin d’être évidente. Crédité de 0 à 1% dans les sondages, le président du Nouveau Centre n’a pour l’instant recueilli que 300 signatures. "Ce n’est pas ultra-facile", reconnaît son entourage. Hervé Morin lui-même avait confié qu'il se poserait des questions s'il était toujours à 0,2%, le 15 mars. "Le retrait de sa candidature n'est plus qu'une question de délai", pronostique son ancien numéro 2, Jean-Christophe Lagarde.