Montebourg, un dernier combat avant de quitter le PS ?

  • Copié
Rédaction Europe1.fr , modifié à
Le député socialiste affirme qu'il partira s’il échoue à convaincre le parti d’organiser des primaires avant la présidentielle de 2012.

Arnaud Montebourg menace de quitter le Parti socialiste. A 10 jours de l'université d'été du PS, le député de Saône-et-Loire affirme, dans une tribune intitulée "Que les murs tombent !" et publiée mercredi par le Nouvelobs.com, qu’il claquera la porte du parti s’il perdait son combat en faveur de primaires ouvertes lors de la désignation du candidat socialiste en 2012.

"Je le dis tout net, je n'irai pas plus loin. S'il devait échouer, ce combat serait pour moi le dernier, au sein d'un PS qui, telle la vieille SFIO, ne mériterait plus qu'on l'aide à survivre", assène Arnaud Montebourg, trois jours avant la traditionnelle fête de la Rose. Sur un ton incisif et désabusé, Arnaud Montebourg déplore "l'immobilisme et le verrouillage", qu’il rencontre depuis "plus de dix ans au PS".

"Aujourd'hui, le combat que je mène en faveur de primaires populaires ouvertes à l'ensemble des citoyens de gauche est une ultime tentative pour associer la population aux choix de la gauche dans le jeu délétère de la présidentielle et de régler du même coup cette question du leadership qui est en train de couler définitivement le PS", ajoute Arnaud Montebourg.

Un homme ou un projet, quel est le plus urgent ? C'est la question qui divisent depuis plusieurs mois les socialistes. "Si on ne parle que des primaires, les Français auront l'impression qu'on est complètement décalés. Là, ce qui nous intéresse, c'est deux ans de débat sur le projet", a rétorqué Emmanuel Maurel, secrétaire national du PS sur Europe 1. Le socialiste Patrick Menucci, membre du courant du PS l'Espoir à gauche, s'est en revanche dit "totalement en accord" avec Arnaud Montebourg. Expliquant : "c'est plutôt un appel au secours pour que tout le monde bouge".