Mitterrand : "On n’en sort plus, c’est insensé!"

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Face à une nouvelle polémique, le ministre de la Culture dénonce des attaques "immondes" et annonce des poursuites judiciaires.

"On n’en sort plus, c’est insensé!" Frédéric Mitterrand a réagi avec virulence, à la nouvelle polémique à laquelle il doit faire face : le Quotidien de la Réunion a publié vendredi une lettre dans laquelle l’ancien directeur de la Villa Médicis se portait témoin de moralité de deux jeunes garçons reconnus coupables de viol à la Réunion en 2006.

"Il paraît que je ne plus dire garçon […] je ne peux même plus utiliser les mots de la langue courante, c’est insensé quand même ! ", s’est-il plaint au micro de Stéphane Place :

Le ministre de la Culture a déroulé sa version des faits dans une interview au JDD : "J'ai apporté mon témoignage sur la moralité d'une famille, celle de mon ancienne maquilleuse sur France 2. Il y a des années, elle m’avait demandé d’être le parrain de son fils qui porte mon prénom. Je ne l’ai vu que cinq fois dans ma vie. Je n’en sais pas plus. Je me suis occupé de cette femme et de son fils comme je me suis occupé d’autres personnes dans ma vie qui avaient besoin de moi."

Frédéric Mitterrand se dit "indigné qu’on vienne [l]e chercher sur cette affaire" : "N’avez-vous jamais aidé quelqu’un dans votre vie ? Ce que l’on me fait est honteux ! (…) Je le répète: c’est dégueulasse !"

Le ministre de la Culture donne enfin son explication à la succession, à deux jours d’intervalle, de deux polémiques à son sujet : "Je ne suis pas parano. Il ne s’agit pas de complot mais si je m’appelais Tartampion, je ne subirais pas les mêmes indignités. Depuis que je suis arrivé au ministère de la Culture, j’agis. Il y a eu notamment la loi Hadopi. On veut sans doute me le faire payer."

L’ancien directeur de la Villa Médicis se dit enfin serein pour les jours qui viennent : "J’ai dit ma vérité. Je suis sûr qu’elle sera comprise. La politique est un univers que l’on connait bien. Quand on s’appelle Mitterrand, on n'a pas de surprise."

Frédéric Mitterrand a annoncé samedi qu'"il poursuivra légalement les personnes qui se sont rendues complices de l'ignominie à laquelle il vient à nouveau d'être confronté". "Si le moindre geste de compassion et de générosité doit être l'objet de telles attaques, il y a de quoi désespérer de toutes tentatives d'humanité", a-t-il conclu.

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