Marine Le Pen se dit victime d'écoutes
La présidente du FN accuse, une nouvelle fois, le gouvernement de l'avoir mise sur écoute.
Comme une vieille rengaine, la présidente du Front national a répété jeudi, sur i-Télé, qu'elle faisait l'objet d'écoutes. Marine le Pen avait déjà évoqué le sujet en mars dernier dans l'émission "Questions d'Infos sur LCP/France Info/AFP".
"Ça fait très longtemps"
Pour elle, ça ne fait aucun doute : le gouvernement l'a placée sur écoute. Ça fait très longtemps. J'en ai eu la démonstration : des gens qui viennent me dire la teneur exacte de la conversation que j'ai tenue, au détail près", s'est-elle étonnée sur i-Télé.
Marine le Pen a regretté de ne pas pouvoir porter plainte faute de preuves. "Et comment voulez-vous que je le prouve? (...) Je suis dans l'opposition moi, je n'ai pas tous les moyens que peuvent avoir un certain nombre de personnes", a lancé la candidate à la présidentielle.
Interdire les écoutes de journalistes
Interrogée par i-Télé sur l'affaire des "fadettes", l'espionnage présumé de journalistes du Monde, via leurs factures détaillées de téléphone portable, la candidate à l'Elysée a assuré qu'au pouvoir, elle interdirait les écoutes de journalistes "et au passage aussi d'adversaires politiques".
Quant à d'éventuelles démissions de responsables impliqués dans ce dossier, notamment Claude Guéant, ministre de l'Intérieur qui défend le "repérage téléphonique", Marine le Pen a lancé que la question n'était pas à l'ordre du jour. "On n'est plus à la démission maintenant, il va y avoir des élections, les Français doivent arrêter de se faire marcher dessus, ils doivent redresser la tête", a-t-elle tranché avant de conclure : "Le gouvernement de l'exemplarité : voilà ce que les Français doivent exiger en 2012 et évidemment, ça va être difficile de trouver cela et au PS et à l'UMP".