Mailly : "l’Etat doit intervenir" dans le dossier Alstom

  • Copié
, modifié à
GRAND RDV - Le patron de Force ouvrière estime qu'il faut prendre du temps dans cette affaire et bien étudier aussi l'offre allemande.

Jean-Claude Mailly, patron de Force ouvrière, était l’invité dominical du Grand Rendez-vous d’Europe 1-le Monde-i>Télé. Interrogé sur la possible vente d’Alstom à General Electric, il estime "logique que le gouvernement s’en inquiète, en terme d’emplois notamment. Nous suivons cela avec attention. Le gouvernement a des moyens d’agir. Je suis toujours prudent sur ce genre de choses. Il y a deux offres, il faut qu’elles soient bien étudiées, en termes de centre de décision, en terme d'emplois, d'activité. La dimension européenne est intéressante, donnons-nous du temps" car "s'il y a un rapprochement entre deux entreprises, obligatoirement il y a des doublons" et donc un effet sur l'emploi.

Quant à la volonté d’aller vite du patron d’Alstom, Jean-Claude Mailly a regretté que "visiblement, il n’y a pas eu beaucoup de contacts avec le gouvernement… Il y a longtemps que l’on n’est plus dans un état collectiviste. "Alstom est stratégique sur le plan industriel, sur des secteurs stratégiques, il ne serait pas anormal que l'Etat intervienne y compris en prenant des parts dans le capital", a estimé Jean-Claude Mailly. "L'Etat peut toujours intervenir. (...) L'Etat pourrait peut-être par exemple, y compris temporairement pour peser dans le dossier, acheter les parts de Bouygues (principal actionnaire avec 29,4% du capital, ndlr). Nous n'avons jamais été effarouchés par la nationalisation y compris si elle doit avoir un caractère temporaire", a proposé le secrétaire général de FO.

sur-le-meme-sujet-sujet_scalewidth_460_scalewidth_460

PATRIOTISME - Montebourg travaille à d'autres solutions

ANALYSE - Pourquoi General Electric aurait intérêt à racheter Alstom

LES FAITS - General Electric voudrait racheter Alstom