MAM, "meurtrie", ne veut pas démissionner

MAM refuse de démissionner après les accusations portées contre elle
MAM refuse de démissionner après les accusations portées contre elle © REUTERS
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avec Antonin André et agences , modifié à
La ministre refuse de démissionner après les nouvelles accusations du Canard Enchaîné.

Les vacances en Tunisie de la ministre des Affaires étrangères n'en finissent pas de provoquer des remous. Pas question de démissionner, a répondu MAM à ceux dans l'opposition qui réclament son départ du gouvernement après de nouvelles révélations sur son voyage en Tunisie fin décembre.

"Pour des choses qui sont fausses, pour des assertions, non, pas du tout", a même insisté Michèle Alliot-Marie, interrogée sur Canal +, sur une éventuelle démission. La ministre, 64 ans, membre de l'exécutif depuis 2002, dirige la diplomatie depuis deux mois et demi et est depuis trois semaines en difficulté sur le dossier tunisien. "Si je prends mes vacances parfois en Tunisie, c'est à mes frais, voyages et hôtels", a-t-elle également martelé devant l'Assemblée nationale.

"Je n'ai pas fait attention"

Dans la matinée déjà, à la sortie du conseil des ministres, MAM avait déjà expliqué qu'à l'arrivé de sa famille à Tunis, "un ami" leur avait proposé de faire le trajet jusqu'à Tabarka, une ville côtière au nord-ouest du pays, en avion avec lui "au lieu de faire deux heures de voiture comme prévu".

Ecoutez les explications de Michèle Alliot-Marie :

MAM insiste donc sur le fait que l'avion n'a pas été "mis à [sa] disposition" : "nous l'avons accompagné dans son déplacement pour un vol qui dure 20 minutes". "Je n'ai pas fait attention, probablement parce qu'il s'agissait d'amis", a-t-elle admis, en se disant "meurtrie de voir" ce dont elle est accusée.

Un homme "victime du clan Ben Ali" ?

Selon les révélations du Canard Enchaîné de mercredi, Michèle Alliot-Marie et son conjoint, le ministre des Relations avec le Parlement Patrick Ollier, auraient voyagé entre Noël et le Jour de l'An dans le jet privé d'Aziz Miled. Un homme présenté par le journal satirique comme un proche de Belhassen Trabelsi, beau-frère de l'ex-président Zine el Abidine Ben Ali. Selon MAM, "ce monsieur est surtout une victime du clan Ben Ali".

Une ligne de défense adoptée plus tôt par Patrick Ollier. Ce dernier avait assuré qu'Aziz Miled "a été spolié par M. Trabelsi qui lui a, il y a quelques mois, pris 20% de sa compagnie alors qu'il en était propriétaire totalement, et exigeait de devenir président de la société".