Les tribulations de Ségolène Royal en Chine

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Administrator User , modifié à
Ségolène Royal est en Chine pour quatre jours. Elle a arpenté dimanche au pas de course la Cité interdite, au coeur de Pékin, avant de rencontrer une association défendant le droit des femmes migrantes et de prendre le thé dans une famille.

Pour son deuxième voyage à l'étranger en tant que candidate socialiste à la présidentielle, Ségolène Royal, invitée par le parti communiste chinois, est arrivée samedi à Pékin. A la tête d'une petite délégation d'élus PS, la présidente de la région Poitou-Charentes séjournera dans la capitale chinoise jusqu'à mardi. Comme à Beyrouth, Ramallah ou Tel Aviv, elle entend rechercher des "partenariats judicieux et offensifs" dans la perspective d'une victoire à l'Elysée. Une promenade éclair sur la Grande muraille samedi, la "Cité interdite" au pas de course dimanche, des rencontres gouvernementales lundi, les journées de Ségolène Royal sont chargées. Dimanche la candidate socialiste a évoqué, très brièvement, la défense des droits en Chine. C'est une "question sensible" qui ne doit pas être "déconnectée des autres problèmes" que connaît le pays le plus peuplé de la planète. "Il faut lier à la fois le développement économique, la protection de l'environnement et le développement des droits sociaux". "Tout est lié", a-t-elle ajouté. Interrogée sur ses entretiens avec les autorités chinoises, la présidente de Poitou-Charentes a assuré qu'ils étaient empreints d'une "grande liberté" sur ces sujets. Avant mardi, date du départ de Ségolène Royal, son entourage travaille à la rédaction d'une lettre à l'adresse de l'Association nationale des avocats demandant officiellement des précisions sur le sort d'avocats et journalistes arrêtés. Une missive qu'elle pourrait parapher. Ségolène Royal ne rencontrera pas le président chinois Hu Jintao mais s'entretiendra lundi avec le vice-président, Zeng Qinghong. En janvier 2004, Nicolas Sarkozy, probable candidat UMP à la présidentielle, avait eu ce privilège lors de sa visite en tant que ministre de l'Intérieur. En se rendant en Chine à quatre mois du premier tour, Ségolène Royal marche aussi dans les pas de François Mitterrand qui avait effectué une visite à Pékin en février 1981.