Pendant la campagne des élections européennes,les deux hommes s'étaient durement affrontés. Cinq mois plus tard, Daniel Cohn-Bendit et François Bayrou se sont retrouvés samedi pour débattre du climat à deux semaines du sommet international de Copenhague.
Ecoutez le reportage de Jérôme Chapuis :
Les partis de gauche avaient boycotté la table ronde au motif que des élus de droite étaient conviés. Daniel Cohn-Bendit a jugé "ridicule" la position du PS. Il a estimé que "le climat est un sujet important et il faut se parler. Je n'arrive pas à comprendre qu'un grand parti de gauche, aussi grand soit-il, ne pouvait pas participer à ce débat", a-t-il lancé.
L'UMP, qui avait d'abord annoncé la venue de son secrétaire général, Xavier Bertrand, a dépêché son spécialiste de l'environnement, le député de la Drôme Eric Diard, selon qui l'enjeu du climat dépasse la France et les clivages politiques. "L'enjeu va au-delà de 2012", date de la prochaine élection présidentielle, a-t-il souligné.
"Si pour que Copenhague réussisse, il faut attendre que la gauche revienne au pouvoir en France, on est mal barré", a encore persiflé "Dany" en soirée sur France 2. Jugeant le PS "malade", Michel Rocard a estimé que "le ballet de qui vient, qui ne vient pas" est "bien secondaire".
Cécile Duflot, secrétaire nationale des Verts, a estimé que les dirigeants politiques n'avaient "pas le droit" de faire de Copenhague une "opération de communication", critiquant la "stratégie de bouc-émissaire" de Nicolas Sarkozy : "C'est pas moi, c'est Obama, c'est pas nous c'est la Chine… C'est toujours les autres", a-t-elle ironisé, soulignant que "la maladie sarkozienne de l'autosatisfaction est plus contagieuse que la grippe A".