Les retraites chapeaux deux fois plus taxées ?

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Rédaction Europe1.fr , modifié à
"Les choses doivent être décidées bientôt", a dévoilé Xavier Darcos, dimanche matin, sur Europe 1.

Le gouvernement envisage de doubler les prélèvements fiscaux sur les retraites chapeaux, a déclaré dimanche le ministre du Travail, Xavier Darcos, invité du Grand Rendez-Vous Europe 1-Aujourd'hui en France.

"Nous ne cherchons pas à empêcher les gens qui ont des responsabilités dans les entreprises de bien gagner leur vie. Il s'agit simplement de faire que l'effort qui est demandé aux Français, aux plus modestes, à tout le monde, soit aussi demandé à ceux qui touchent des retraites chapeaux", a expliqué le ministre du Travail, des Relations sociales, de la Famille, de la Solidarité et de la Ville.

"Les choses doivent être décidées bientôt", a-t-il précisé, évoquant le passage d'une taxation oscillant de 6 à 12% à une fourchette de 12 à 24%. Le ministre a indiqué "parler sous le contrôle de Raymond Soubie", le conseiller social de Nicolas Sarkozy à l’Elysée :

Autre annonce du ministre du Travail : malgré la grève des postiers programmée lundi et mardi, il ne faut "surtout pas" reporter ou annuler la réforme du statut de La Poste. "Je ne comprends pas l'inquiétude des salariés (...) Il n'est pas question de privatiser La Poste, il est question que La Poste reste un service à 100% public", a assuré le ministre :

La vague de suicides qui a touché France Télécom, dont l'Etat est actionnaire majoritaire "doit nous instruire" sur l'accompagnement à mettre en place pour les entreprises dont le statut est modifié, a toutefois concédé Xavier Darcos.

Selon lui, la direction de France Télécom n'est pas "sous tutelle", mais sera "accompagnée assez fermement [...]. Nous allons faire en sorte que France Télécom transcrive dans ses conventions collectives les dispositifs qui existent au niveau européen [...]", a-t-il expliqué. "Le directeur général du travail va accompagner l’entreprise et sera présent, jeudi prochain, lors du Comité d’hygiène et de sécurité" de l'entreprise.

"Il fallait pousser l’entreprise à se remettre en cause", a justifié le ministre, qui voit dans le stress au travail un problème "scandaleux sur le plan des personnes [et] inefficace sur le plan économique".

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