Les enseignants en première ligne des violences scolaires. C'est ce qu'a constaté le ministère de l'Education, après la publication du rapport 2005-2006. Selon les données fournies par le logiciel Signa, créé en 2001 par l'Education nationale et destiné à recenser les violences, "la situation s'est dégradée pour la plupart des types de personnels depuis 2002-2003". "La hausse (de la violence) s'est "affirmée" pour les enseignants : + 7 % par rapport à 2004-2005", toujours selon ce rapport. Injures, menaces, ils sont de plus en plus exposés. Sept incidents sur dix, dont les enseignants sont victimes, sont de cette nature. A souligner aussi l'apparition de nouvelles formes de violences, notamment avec internet, comme les blogs, portant atteinte à la vie privée, ou encore le "happy slapping", ces agressions filmées par téléphone portable. Les profs sont donc visés, mais les élèves ne sont pas non plus épargnés. Autre constat, notable cette fois : les actes à motivation raciste ou antisémite ont fortement baissé, d'environ 40% par rapport à l'année précédente. Les incendies sont les actes qui ont connu la hausse la plus importante, +80%, les tentatives d'incendie ont progressé de 40% et les jets de pierre "ou autres projectiles" ont grimpé de 20%. Les violences dans les banlieues en novembre 2005 et les manifestations contre le contrat première embauche en mars et avril 2006 pourraient en partie expliquer ces violences, selon le rapport du ministère de l'Education. Un nouveau logiciel de recensement et traitement des données sur les violences scolaires devrait être présenté dans les semaines qui viennent. Il remplacera alors le logiciel actuel Signa.