Les primaires, nouvelle source de division au PS

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Rédaction Europe1.fr , modifié à
D'un coté, il y a ceux qui veulent absolument recourir à des primaires ouvertes pour désigner le candidat de la gauche pour 2012. De l'autre, il y a ceux qui temporisent.

L'idée n'est pas nouvelle et la première secrétaire Martine Aubry a même confié à Arnaud Montebourg le soin d'y travailler. Mais son rapport enthousiaste, prônant une consultation ouverte à toute la gauche, est resté dans les cartons. En réponse, le député de Saône-et-Loire, qui fait sa rentrée politique dimanche avec sa fête de la rose sur ses terres à Frangy-en-Bresse, en a fait un casus belli, menaçant de quitter le navire socialiste si ce projet échouait.

Le sujet est sensible. Chacun apporte une pierre au débat. Samedi, sur RTL, le maire de Paris s'est à son tour déclaré favorable à des primaires pour désigner le candidat de la gauche à l'élection présidentielle de 2012. "Les primaires sont un élément possible de notre rénovation. Je suis pour. Je ne dis pas que nous aurons résolu tous nos problèmes de crédibilité seulement par les primaires, mais les primaires font partie" des solutions "parce qu'il y a une crise de crédibilité et de leadership", a déclaré Bertrand Delanoë. Il a annoncé qu'il allait signer la pétition de la fondation Terra Nova, proche du PS, en faveur de ces primaires, tout en avouant être prêt à apporter "quelques idées" au débat.

Manuel Valls va plus loin. Pour le maire d'Evry, il s'agit de "la dernière tentative pour nous sauver". Ce candidat "désigné par des millions d'électeurs" est "celui du camp du progrès, de tous ceux qui veulent gouverner sur un projet, un programme présidentiel et de législature, ceux qui veulent tourner la page du sarkozysme", a-t-il affirmé.

Mais la direction du PS semble être réticente sur la forme. Martine Aubry n'entend pas discuter de cette question avant les élections régionales, au printemps prochain. D'autres ténors du parti, comme François Hollande ou Harlem Désir, ont également émis des réserves au motif que les militants socialistes pourraient se sentir dépossédés de leur voix si on faisait voter tous les "citoyens de gauche".

Le débat reviendra à n'en pas douter sur la table de la famille socialiste lors des universités d'été de La Rochelle qui se tiennent en fin de semaine prochaine. Même si la direction valide l'idée de primaires ouvertes, le processus risque d'être compliqué au PS, concède Vincent Peillon.

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