"Les députés UMP ont un côté réac’"

© EUROPE 1
  • Copié
, modifié à
Cécile Duflot réagit à la volonté de certains élus de la majorité de limiter le nombre d’éoliennes.

De retour de vacances, Cécile Duflot est revenue mercredi sur la volonté de certains députés UMP, finalement contrariée, de limiter, pour des raisons esthétiques notamment, le nombre d’éoliennes sur le territoire français. "On a un débat sur 2.000 éoliennes alors qu’on tolère les 200.000 pylônes à très hautes tension qui sont encore plus moches et plus dangereux", a déploré la secrétaire nationale des Verts sur Europe1. "Les députés de l’UMP ont un côté un peu réac’. Ils ne connaissent pas les éoliennes, alors ça les perturbe."

Si la chef de file écologiste a pris la défense des éoliennes, classées dans les énergies renouvelables elle s’en est pris en revanche au nucléaire. "Le nucléaire n’est pas une énergie durable. L’uranium est une énergie épuisable, et plusieurs études parlent d’une échéance de 80 ans si on ne construit pas de nouvelles centrales", a indiqué Cécile Duflot. "De toute façon ce n’est pas une solution. Sans compter le risque que fait poser le nucléaire. Avec des pollutions, le risque de prolifération et le risque de bombe sales. Quand on a la possibilité de faire autrement, il faut s’en donner les moyens."

"Dépendance au pétrole"

Cécile Duflot n’a pas plus de considération pour le pétrole, qui pollue actuellement les côtes américaines. "Il faut s’interroger sur notre dépendance au pétrole. Aujourd’hui, on l’utilise pour des usages où on pourrait utiliser d’autres matériaux. Aujourd’hui, il y a des usages du pétrole qui ne sont pas seulement énergétique."

Et la secrétaire nationale des Verts d’élargir le débat. "Cette situation d’une société qui gaspille, qui va plus vite tout le temps, qui pense toujours que le retour de la croissance avec un grand C solutionnera tous nos problèmes, alors que ça fait 20 ans qu’on sait que ça n’arrivera plus. Il faut de nouvelles solutions", a-t-elle conclu.

L'intégralité de l'interview :