Le président s’énerve sur le dossier grippe A

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avec David Doukhan , modifié à
Lundi, puis en Conseil des ministres, le président a rappelé à l’ordre ses ministres sur l’organisation de la vaccination.

Deux fois en l’espace d’une semaine, Nicolas Sarkozy s'est agacé des couacs de la vaccination contre la grippe A. Comme tout le monde ce week-end, le président a vu à la télévision les images désastreuses des files d'attente interminables devant les centres de vaccination. Résultat : dès lundi matin, le Chef de l’Etat a réuni François Fillon et quelques ministres, dont Brice Hortefeux.

Lors de cette réunion, le président a confié au ministre de l'Intérieur le soin de mettre de l'ordre dans ces problèmes d’organisation de la vaccination.

Mais apparemment cela n'a pas suffi. Deux jours plus tard, mercredi en Conseil des ministres, Nicolas Sarkozy a de nouveau mis son gouvernement devant ses responsabilités. Fait rarissime, même le porte-parole du gouvernement Luc Chatel reconnaît la colère présidentielle. Maîtrisant l’euphémisme, il explique que "le président a tenu à réaffirmer, avec force, sa volonté de répondre aux besoins sanitaires de la vaccination" :

Mercredi après-midi, l'opposition a sauté sur l'occasion pour tacler le gouvernement sur ce même dossier. Le PS s'inquiète notamment du "décalage" entre le choix d'une vaccination rapide contre la grippe H1N1 et les moyens mis en oeuvre pour y parvenir et dénonce "un désordre contre-productif".

Selon le PS, "alors que deux à trois millions de Français auraient contracté le virus de la grippe A, les signes de désordre se multiplient" : "Refus de vacciner ceux qui n'ont pas reçu le bon de la sécurité sociale, multiplication du nombre de personnes à risque n'ayant pas reçu leur bon, attente des heures durant des patients, souvent dans le froid, faute de personnel suffisant et d'horaires d'ouvertures adaptés", estime le parti de Martine Aubry.

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