Le préfet Girot de Langlade mis à la retraite d'office

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Rédaction Europe1.fr , modifié à
Il est soupçonné d'avoir tenu des propos racistes, fin juillet, à l'encontre d'une employée de sécurité de l'aéroport d'Orly.

Soupçonné de propos racistes, suspendu à la mi-août de ses fonctions, le préfet Paul Girot de Langlade a été "mis à la retraite d'office" mercredi, comme le révélait Europe 1 dès le 1er septembre.

"Je m'y attendais un peu, ils l'ont fait", a réagi le préfet au micro de RTL. "Moi je continue sur ma lancée, on va attaquer. On va attaquer le ministre. Il aurait pu au moins me prévenir, me convoquer, il y a des conseils de discipline qui sont prévus pour ça, je ne suis pas passé devant, tout ça ne tient pas la route."

"On n'est plus dans une démocratie, on est dans une dictature, a-t-il poursuivi. Je m'attendais à ce qu'au moins, ils me fassent passer devant un conseil de discipline, ils n'ont même pas eu ce courage là. Je ne suis plus ni triste ni en colère, mais je suis déterminé, j'irai jusqu'au bout."

Le Conseil représentatif des associations noires (Cran) s’est félicité mercredi de la mise à la retraite d'office de Paul Girot de Langlade. "Le Cran demande au gouvernement de lutter sans relâche contre tous les propos qui contredisent les valeurs de la République", fait savoir l’association dans un communiqué.

Paul Girot de Langlade, 63 ans, est visé par une enquête judiciaire pour "injures publiques à caractère racial", après la plainte d'une employée de sécurité de l'aéroport parisien d'Orly. A la mi-août, excédé par un contrôle, il aurait déclaré: "On se croirait en Afrique, il n'y a que des noirs ici." Aussitôt, le ministre de l'Intérieur Brice Hortefeux avait annoncé la suspension du préfet de sa fonction de coordonnateur local pour La Réunion des états généraux de l'Outre-mer.

Le préfet avait assuré, fin août au micro Europe 1 de Pierre de Cossette, qu’il ne voyait rien de raciste dans ses propos :