Le courant commence à passer entre Martine Aubry et les militants PS

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Rédaction Europe1.fr , modifié à
Alors que François Hollande estime qu’un leader de parti "ça se fabrique, ça se forge, ça se démontre", les militants socialistes commencent à apprivoiser leur première secrétaire cinq mois après son élection.

Cinq mois après son élection à la tête du PS,Martine Aubry commence à trouver sa place auprès des militants. A Toulouse, elle a semblé pour la première fois faire corps avec la salle. Dans une ambiance chaleureuse, 2.000 personnes étaient venus assister, vendredi dernier, aulancement de la campagne pour les européennes. Une réussite en comparaison avec le "Printemps des libertés" au Zénith de Parisen mars dernier.

Les militants reconnaissent le travail, le sérieux, et la crédibilité de la maire de Lille. A Toulouse, certains sont même allés jusqu’à la comparer à la chancelière allemande Angela Merkel, "une bonne patronne" elle aussi, au micro Europe 1 de Karim Rissouli.

Sa discrétion est le principal reproche que font les militants socialistes à leur première secrétaire. Elle se fait distancer sur ce terrain par Ségolène Royal. Ils lui reprochent aussi de ne pas être assez présente sur le terrain et dans les fédérations. Elle compte bien faire taire ces critiques avec la campagne pour les européennes. Vendredi après-midi, elle avait rencontré des syndicalistes d'EADS et ceux de l'équipementier automobile Molex, devenus emblèmes de la résistance aux "licenciements boursiers".

François Hollande estime, lui, qu'il manque "un leader naturel, sans doute" au PS. L’ancien premier secrétaire a ajouté dimanche sur France 2 qu’un leader "ça se fabrique, ça se forge, ça se démontre".