Le Roux : "Il y aura bien une contribution exceptionnelle pour les hauts revenus"

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Sur le plateau de "PolitiqueS", le patron des députés PS a défendu "l'engagement" de Hollande.

Bruno le Roux reste droit dans ses bottes. Sur le plateau de "PolitiqueS" de Serge Moati, sur LCP, en partenariat avec Europe 1 et Dailymotion, le président du groupe socialiste à l'Assemblée nationale dément "catégoriquement" l'information d'Europe 1 selon laquelle la taxe à 75% serait abandonnée : "L'engagement du président de la République sur cette contribution exceptionnelle sera tenu", a-t-il affirmé, sans détours. Mais, nuance subtile et nécessaire, l'élu de Seine-Saint-Denis a tout de même confessé ne pas être un "fétichiste du taux" : "Je ne m'accroche pas aux 75%, il convient de trouver l'assiette fiscale et le bon taux". Entre l'abandon et l'application, la limite est étroite, donc...

 Avec la même fermeté, Bruno le Roux a mis en garde les enseignants : "Je leur dit aux enseignants, nous avons le même objectif : faire réussir des élèves. Nous bougeons pour l'éducation, vous devez bouger". Sur le fond des arguments avancés par les enseignants, qui étaient massivement dans la rue pour manifester cette semaine, il a affirmé : "Il va falloir aller bien au-delà pour me convaincre que les arguments sont bons". Avant d'enfoncer le clou : "Parce que c'est toujours ce que l'on dit quand on change pour soi, pour son confort". Le patron des députés PS a par ailleurs annoncé l'ouverture d'un colloque dès la semaine prochaine "ouvert à tous" pour poursuivre les discussions.

Intransigeance, c'est certainement le qualificatif qui caractérise le mieux Bruno le Roux. Il l'a prouvé une fois encore sur la fin du cumul des mandats. Interrogé par Serge Moati sur la division des sénateurs et des députés socialistes sur cette question, le président du groupe PS a répondu : "Moi, j'irais totalement jusqu'au bout", en rappelant qu'il s'agit d'une promesse de campagne de François Hollande sur laquelle "l'Assemblée aura le dernier mot". Questionné, donc, sur le rôle du Sénat, le président du groupe PS n'y va pas par quatre chemins : "Au Sénat, on est volontiers cumulards. On dit qu'on représente les collectivités. Je pense qu'il faut arrêter avec ce mythe qui est qu'on ne connait pas son terrain si on n'a pas un mandat local". Les sénateurs apprécieront !