Le Pen : "je voterai blanc"

Marine Le Pen a laissé libre ses électerus de leur choix dimanche.
Marine Le Pen a laissé libre ses électerus de leur choix dimanche. © REUTERS
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avec agences , modifié à
Très attendue, Marine Le Pen a refusé de choisir entre François Hollande et Nicolas Sarkozy mardi.

Ce n’est pas franchement une surprise. Depuis le premier tour de l’élection présidentielle, les lieutenants de Marine Le Pen avaient laissé entendre que leur ex-candidate ne trancherait pas entre Nicolas Sarkozy et François Hollande. Mardi, à l’occasion du traditionnel défilé du 1er-Mai en l’hommage à Jeanne d’Arc, la présidente du Front national a confirmé cette impression au terme d’un long discours.

Avant de mettre fin au faux suspense, Marine Le Pen a renvoyé les deux finalistes de l’élection présidentielle dos à dos.  "Certains espèrent dans un semblant de patriotisme de droite, certains croient encore dans un certain semblant d'égalité et de fraternité de gauche. Je crois moi qu'il ne reste plus que l'illusion d'une certaine droite et l'illusion d'une certaine gauche. A titre personnel, je me détournerai de ces mirages", a insisté la dirigeante frontiste. "J'aime trop mon pays, je vous aime trop pour vous engager sur une voie dont je sais pertinemment qu'elle représente un faux espoir, une nouvelle déception. Ces deux-là sont les représentants d'élites politiques qui défendent leurs intérêts propres", a-t-elle encore attaqué.

Ecoutez Marine Le Pen :

"A l'aune du mépris"

Si Marine Le Pen votera blanc à titre personnel, elle n’a en revanche pas donné de consigne de vote. "C'est à l'aune du mépris" de la droite comme de la gauche, "que j'ai fait mon choix. Chacun d'entre vous, chacun d'entre nous fera le sien. C'est de notre avenir commun dont nous parlons, vous êtes des citoyens libres et vous voterez selon votre conscience, librement !", a lancé l'ex-candidate du FN alors que des militants criaient "kif kif" à propos des deux finalistes.

L'ex-candidate a ironisé sur le choix offert aux Français, résumé par ces questions "qui de François Hollande ou de Nicolas Sarkozy appliquera le plus servilement la politique de rigueur?", "qui des deux se soumettra le mieux aux instructions de la troïka FMI-BCE-Commission européenne?".

"Il n'y a plus d'élection présidentielle, elle s'est terminée ce 22 avril", a martelé Marine Le Pen. "Nous assistons maintenant à un concours de recrutement, à un entretien d'embauche pour engager un directeur des opérations de la BCE sous tutelle du FMI", a-t-elle lancé. "Le 6 mai", a-t-elle ajouté, "ce ne sera pas un président qui sera élu, c'est un simple employé de la BCE, un sous-gouverneur des finances de Bruxelles, chargé d'appliquer les décisions de la Commission, et sans discuter encore, avec, permettez moi, compte rendu régulier à l'Allemagne de Mme Merkel".