Le PS s'indigne des "injures" de la droite

Le camp de François Hollande n'a pas apprécié les accusations de mensonge portées contre leur candidat.
Le camp de François Hollande n'a pas apprécié les accusations de mensonge portées contre leur candidat. © MaxPPP
  • Copié
, modifié à
Le camp Hollande n'a pas apprécié les accusations de mensonge portées contre leur candidat.

François Hollande, menteur ? Les accusations contre le candidat socialiste lancées jeudi soir par Nicolas Sarkozy à Annecy, et réitérées vendredi matin par François Fillon, ont indigné le Parti socialiste. Les proches du candidat sont montés au créneau pour défendre leur champion.

Nicolas Sarkozy est "dans le déni"

Pour l'entourage de François Hollande, le président candidat dégrade le débat électoral. Nicolas Sarkozy est "dans le déni et l'agressivité", a estimé pour sa part Najat Vallaud-Belkacem sur Europe 1. La porte-parole de François Hollande est d'autre part revenue sur les différentes déclarations du candidat socialiste sur la finance, assurant qu'il était attaché à la social-démocratie. "Oui, aujourd'hui, nous sommes des sociaux-démocrates", a-t-elle dit.

Nicolas Sarkozy et son gouvernement "ont décidé de faire oublier leur bilan en abaissant le débat dans l'invective, dans l'injure, dans une forme de violence verbale destinée à opposer les Français les uns aux autres, à diviser profondément la République", a réagi dans un communiqué Bernard Cazeneuve, un des quatre porte-parole de François Hollande. "Nicolas Sarkozy et François Fillon ne peuvent pas assumer leur bilan. Ils ne peuvent que le déposer", a-t-il ajouté".

"Cacher une réelle fébrilité"

"L'agressivité dont font preuve Nicolas Sarkozy et François Fillon n'est en fait destinée qu'à cacher une réelle fébrilité car ils savent que leur politique est injuste et que le peuple la rejette vigoureusement", a renchéri dans un communiqué Delphine Batho, une autre porte-parole du candidat PS. "Le gouvernement a bel et bien baissé les impôts des riches et, dans le même temps, augmenté les impôts de tous les Français. C'est ce que vient de reconnaître François Fillon qui donne ainsi raison à François Hollande", a ajouté la porte-parole.

Nicolas Sarkozy "est en train d'essayer de brutaliser cette campagne et la société française pour faire oublier son échec", a estimé dans le même sens le député socialiste de Seine-Saint-Denis, Claude Bartolone, sur Radio Classique/Public Sénat. "On ne se laissera pas faire par un président de la République finissant. On va le ramener à son bilan", a-t-il ajouté.