C'est à La Mecque, en Arabie Saoudite et après deux jours de réunion que le Fatah et le Hamas ont signé un accord. Accord sur un gouvernement d'union nationale, sur sa composition et sur son programme politique. Le président palestinien Mahmoud Abbas du Fatah a chargé le Premier ministre sortant Ismaël Haniyeh, issu du Hamas, de prendre la tête de ce gouvernement. Le document, lu par le négociateur du Fatah, n'évoque pas, en revanche, une reconnaissance d'Israël et des accords israélo-palestiniens par le nouveau gouvernement d'union. Ces deux points constituent des conditions posées par les pays occidentaux à une reprise de leur aide financière aux Palestiniens, aide qui avait été suspendue après la formation en mars d'un gouvernement par le seul Hamas. Cependant, Mahmoud Abbas a demandé au futur gouvernement de respecter le droit international et les accords signés par l'Organisation de libération de la Palestine. A Gaza, théâtre de graves violences ces dernières semaines, l'annonce de l'accord a été saluée dans les rues par des feux d'artifice, des coups de klaxon et même des tirs d'armes automatiques en l'air. "Nous avons réussi et nous nous engageons sur une nouvelle voie", a déclaré Abbas. Haniyeh, lui, a jugé que les sanctions internationales allaient être prochainement levées. Israël, de son côté, a réaffirmé que le prochain gouvernement palestinien d'union devrait respecter les exigences des pays occidentaux. Le Premier ministre israélien Ehud Olmert doit rencontrer le 19 février, la secrétaire d'Etat américaine Condoleezza Rice et Mahmoud Abbas, pour tenter de relancer le processus de paix. Mais la réunion ne sera pas maintenue si Israël et les Etats-Unis jugent que l'accord de La Mecque ne va pas assez loin.