Le 93 est "au bord de la crise de nerfs"

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Claude Bartolone, à la tête de la Seine-Saint-Denis, a tiré la sonnette d’alarme lundi.

"Je ne veux pas en rester à la liste des faits divers". Claude Bartolone, le président socialiste du conseil général de Seine-Saint-Denis, a exigé lundi sur Europe 1 que le gouvernement fasse "attention" à son département qui est "au bord de la crise de nerfs".

Dimanche, à Aulnay-sous-Bois, une conductrice de bus a été agressée par trois jeunes filles. C’est le "comportement de personnes qui ont l’impression qu’il n’y a plus de règles du jeu", a commenté Claude Bartolone. Avant de mettre en garde : dans l’avenir, "on peut connaître des événements peut-être plus graves que ceux de 2005. Donc il faut agir".

Faut-il en passer par la répression ? "Mais bien entendu", a reconnu Claude Bartolone. "Il nous faut de la police, il nous faut de la justice, mais il nous faut des services publics pour aider [les habitants] à ressaisir la rampe", a aussi ajouté l’élu socialiste. Ses priorités : l’éducation, les transports, la santé.

Pour Claude Bartolone, il ne faut pas perdre de vue le fait que la Seine-Saint-Denis est le département "le plus jeune et le plus pauvre de France". Faute de quoi, "on est cuit", a conclu le président du conseil général.