"La notion de malus identifiée" selon Sarkozy

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Rédaction Europe1.fr , modifié à
"Le point qui pose problème (avec Washington) est le montant global des bonus" et le plafonnement, a toutefois reconnu le président.

Les dirigeants des 27 pays de l'UE se sont mis d'accord jeudi soir sur une position commune pour réclamer une limitation des bonus lors du prochain sommet du G20 qui se tiendra à Pittsburgh aux Etats-Unis, les 24 et 25 septembre prochain.

Le texte, qui reprend une proposition de la France, de la Grande-Bretagne et de l'Allemagne, prévoit spécifiquement la possibilité d'une "annulation" des bonus. Concrètement, une clause de malus impliquant un remboursement éventuel de ces primes controversées est prévu."La notion de malus a été clairement introduite" pour ces primes par les dirigeants de l'UE, s’est félicité Nicolas Sarkozy, lors d'une conférence de presse, jeudi soir, tenue à l’issue de la réunion.

Dans ce texte, l'UE demande notamment que les primes et bonus soient, à l'avenir, calculés en fonction "de la performance à long terme" et plus seulement d'activités spéculatives à court terme. L'Europe suggère en particulier que la "rémunération variable" versée aux banquiers, en plus de leur salaire fixe, soit "limitée". Elle serait désormais calculée par rapport à une certaine proportion des revenus ou bénéfices des établissements financiers.

Un "plafonnement" des bonus avec une limite absolue, comme le souhaite la France, n’est cependant pas à l’ordre du jour. Et ce, du fait de l'opposition britannique et américaine. "Le point qui pose problème (avec Washington) est le montant global des bonus" et le plafonnement, a reconnu Nicolas Sarkozy. Barack Obama a clairement rappelé cette semaine son opposition à un plafonnement des bonus, contraire à ses yeux à la culture de libre entreprise des Etats-Unis.

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