La gauche amende la réforme de La Poste

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Plus nombreux, les sénateurs de l’opposition ont fait passer une série d’amendements contre l'avis du gouvernement et de la droite.

Les élus de gauche étaient plus nombreux au Sénat vendredi que leurs collègues de la majorité. Ils n’ont pas laissé passer l’occasion de faire passer une série d’amendements au projet de loi de réforme du statut de La Poste, qui prévoit la transformation de l’établissement en société anonyme à capitaux publics au 1er janvier 2010.

Les amendements adoptés visent à renforcer le caractère public de La Poste. Ils concernent donc l’article 2, qui stipule que "La Poste et ses filiales constituent un groupe public qui remplit des missions de service public et exerce d'autres activités dans les conditions définies par la présente loi et par les textes qui régissent chacun de ses domaines d'activité".

L’une des six retouches de la gauche au texte précise que La Poste et ses filiales constituent "un groupe unique entièrement public". Une autre souligne que les "missions de service public s'exercent du lundi au samedi, dans le respect des intérêts des usagers". L’un des amendements précise enfin que "les réseaux postaux ont une dimension territoriale et sociale importante qui permet l'accès universel à des services locaux essentiel". Selon le socialiste Martial Bourquin, cet alinéa "garantit le financement par l'Etat de services locaux".

Cette série de petites victoires s’inscrit dans la stratégie de la gauche sénatoriale, toujours très mobilisée, qui consiste à jouer la montre. Car si le texte n’est pas voté cette semaine, il sera difficile pour le gouvernement de faire voter la loi avant la fin de l’année, en raison de l'ordre du jour surchargé par les projets de budget 2010 et la réforme des collectivités A la mi-journée vendredi, plus de 450 amendements devaient encore être discutés. Mais la majorité a prévenu que le débat serait prolongé à samedi et même à dimanche si nécessaire.