La droite attend Hollande au tournant

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Fabienne Cosnay avec agences , modifié à
REACTIONS - L’UMP attend des "explications" sur le programme du candidat socialiste.

"Ce soir, nous avons un adversaire, et nous allons enfin vivre le temps des explications". L’heure des comptes a sonné du côté de l’UMP. Premier à dégainer, dimanche, le secrétaire général de l’UMP, Jean-François Copé, qui a pris un malin plaisir à minimiser la victoire de François Hollande à la primaire socialiste, en estimant qu'avec tous les ralliements qu'il avait engrangés, il aurait dû l'emporter avec "65 ou 70%" des voix.

Même tonalité pour Eric Besson. Sur son compte Twitter, le ministre a commenté les résultats : "Ce sera donc Sarkozy -Hollande. Joli match en perspective". Avant de prévenir : "Eh les gars. Calmez-vous. Vous avez fait un match d'entraînement entre vous avec des chasubles. La vraie compétition va commencer !"

"La primaire, surenchère de fausses promesses"

"Je crois que maintenant l'heure des comptes a sonné. La primaire a été une surenchère de fausses promesses de dépenses irresponsables. Maintenant il faut faire l'addition. La facture sera lourde, insupportable économiquement et socialement par les Français. Ce soir, commence le vrai bilan de cette primaire, le vrai bilan d'un programme fondé sur l'illusion, l'illusion qu'on peut vivre avec de la dépense publique et à crédit", a renchéri la porte-parole du gouvernement, Valérie Pécresse.

Christian Jacob, a, lui, ironisé sur la force de François Hollande, qualifié de "Monsieur je ratisse tout, je ramasse tout mais je ne me positionne sur rien". "Eh bien maintenant on va voir comment il va s'en sortir", a prévenu le patron des députés UMP.

Morano s’attaque à Aubry

Seul l'ancien numéro un de l'UMP, Patrick Devedjian, a apporté un bémol aux critiques générales, estimant que la victoire de François Hollande était "réelle" et que son résultat lui "conférait de la force" dans la perspective de la présidentielle de 2012. A la question de savoir si François Hollande était "un danger" pour Nicolas Sarkozy en 2012, il a répondu : "bien sûr". "Le candidat socialiste quel qu'il soit, il est dangereux, il ne faut pas le sous-estimer", a-t-il insisté.

Plutôt que François Hollande, Nadine Morano a, elle, décidé, de s’attaquer à la perdante de la primaire, Martine Aubry, jugeant que la maire de Lille, qui doit retrouver lundi son poste de premier secrétaire du PS était "désavouée" par cette élection.

Quant à Marine Le Pen, elle a renvoyé dos à dos les deux challengers de la primaire socialiste, ironisant sur leur rassemblement. "J'ai maintenant en face de moi deux candidats (...) qui sont d'accord sur l'ensemble quasiment des grandes problématiques qui touchent notre pays (...) Je pense que plus que jamais il va apparaître aux yeux des Français que ces deux candidats, Nicolas Sarkozy et François Hollande, sont somme toute assez interchangeables", a jugé la présidente du FN.