La dégringolade du MoDem

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Rédaction Europe1.fr , modifié à
La trajectoire présidentielle de François Bayrou semble bien compromise, après l'échec du Mouvement démocrate (MoDem) aux élections européennes de dimanche.

Sous la barre des 10%. La défaite est cuisante pour le MoDem de François Bayrou. Selon les projections, le parti centriste qu'il a fondé il y a 18 mois est crédité d'environ 8,5% des voix aux élections européennes de dimanche, un score bien inférieur à celui de l'UDF en 2004 (12%). Le nombre de ses sièges au Parlement de Strasbourg passerait de onze à six.

"Le résultat d'aujourd'hui est une déception (...) Je prends ma part de responsabilité", a reconnu François Bayrou, lors d'une courte déclaration au siège de son parti. "Des revers il faut tirer les leçons, je le ferai", a ajouté le "troisième homme" de la présidentielle de 2007, lors desquelles il avait recueilli 18,6% des voix au premier tour.

Dans son message au siège du MoDem, François Bayrou a semblé reconnaître qu'il faisait fausse route, évoquant le "trouble" des électeurs à son égard. "Dans une campagne très dure, je ne suis pas parvenu à faire passer le message auquel j'étais attaché. J'ai pensé que l'on ne pouvait pas mélanger les enjeux nationaux et les enjeux européens, je n'ai pas réussi à faire partager ce sentiment et je me suis laissé entraîner dans une polémique excessive qui a troublé", a-t-il dit.

Au sein de son propre parti, François Bayrou fait l'objet de vives critiques. Sur Europe 1, Jean-François Kahn a dénoncé une "erreur stratégique".

La vive altercation entre François Bayrou et Daniel Cohn-Bendit jeudi à la télévision a-t-elle eu raison du score du MoDem et aidé celui d'Europe Ecologie, qu'il a à demi-mot accusé de complaisance envers la pédophilie ? La question est posée, sachant que les deux partis étaient au coude-à-coude dans les sondages il y a moins d'une semaine.