La course aux parrainages : un sport délicat

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Administrator User , modifié à
Les candidats à l'élection présidentielle sont une quarantaine à s'être déclarés jusqu'à présent. Mais combien en restera-t-il finalement le jour du premier tour ? Se déclarer, c'est une chose mais il faut aussi obtenir les 500 parrainages d'élus. Pas de soucis pour des candidats comme Nicolas Sarkozy ou Ségolène Royal. En revanche, certains d'autres habitués des courses électorales comme Jean-Marie Le Pen, Dominique Voynet ou Philippe de Villiers rencontrent des difficultés. Fait surprenant, plusieurs petits candidats totalement inconnus auraient déjà leurs 500 signatures.

Une candidature à l'élection présidentielle, ce n'est pas une sinécure. En témoigne l'exemple de vieux briscards des joutes électorales qui sont toujours en quête des sésames indispensables pour se présenter : les 500 parrainages d'élus. Jean-Marie Le Pen notamment, dit qu'il « rame », il viendrait tout juste de franchir la barre des 400. Dominique Voynet dit qu'elle a 420 signatures pour l'instant. C'est difficile aussi pour Olivier Besancenot et Philippe de Villiers. Pourtant, certains petits candidats inconnus du grand public affirment qu'ils ont les 500 signatures. C'est le cas de Rachid Nekkaz, patron d'une start-up et qui se présente comme le candidat des banlieues. Il aurait aujourd'hui 517 parrainages. Il a noué des liens avec plus de 2000 élus et dans son programme, il est attentif au sort des maires des petites communes. « Nous demandons deux choses », explique Rachid Nekkaz. « Premièrement, la mise en place d'un salaire minimum pour tous les maires de notre pays afin qu'ils aient au moins le Smic pour exercer leurs fonctions. Ensuite nous demandons la réduction de 50% des charges sociales pour toute personne qui installerait un commerce dans un des 19.200 villages de notre pays où il n'y a rien ». Nekkaz n'est pas tout seul. Jean-Philippe Allenbach, fondateur du Parti fédéraliste, revendique pour sa part plus de 700 signatures. Il va plus loin encore en prônant la liberté pour les maires de fixer leur propre rémunération. Cela ne signifie pas que les maires se laissent acheter par des promesses. A chaque fois, ces candidats ont un programme et des idées. Ils ont également une autre qualité : ils sont souvent centristes et n'effraient pas les maires avec des positions extrémistes. Ceci explique pourquoi des candidats méconnus ont d'ores et déjà obtenu leurs 500 signatures alors que d'autres plus célèbres sont encore dans l'incertitude.