La confusion à l'UMP fait jaser

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Sophie Amsili avec l'AFP , modifié à
RÉACTIONS - Dans les autres partis, on hésite entre consternation et jubilation.

Au lendemain de l'élection du président de l'UMP, François Fillon et Jean-François Copé revendiquent tous deux la victoire. La confusion suscite des commentaires dans les autres partis.

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# Assouline (PS) "ne peut pas se réjouir"

"Je ne peux pas me réjouir de cette situation", assure David Assouline, porte-parole du PS et sénateur de Paris, interrogé dimanche soir sur iTélé. "Ca ne peut pas être pas une bonne nouvelle que de voir que la droite est à ce point en situation de se marginaliser sur le plan de sa crédibilité. Nous voyons qu'il y a des contestations et que ni la solidarité, ni la fraternité ne viennent compenser le manque d'orientation de cette droite, ce n'est pas une bonne nouvelle pour la France".

"Ce soir, a-t-il ajouté, je me préparais à souhaiter au président nouvellement élu de l'UMP qu'il ramène l'opposition démocratique vers la défense des valeurs républicaines sans complexe, que cette extrême droitisation avec cette campagne qui n'en finissait pas cesse, parce que dans cette situation de crise économique, on a besoin d'une opposition qui dans les hémicycles ne vocifère pas, ne fasse pas de procès d'intention, ne fasse pas dans la facilité parce qu'on a besoin de débats de fond".

# Duflot donne des conseils

Après l'expérience de primaires également mouvementées au sein d'Europe Ecologie Les Verts, Cécile Duflot a tenu à apporter son diagnostic sur Twitter.

# Le FN pronostique "le crash de l'UMP"

Du côté du Front national, on se régale : "J'ai une pensée ce soir pour les adhérents, pour les militants, pour les sympathisants de ce parti, confie Florian Philippot, vice-président du Front national. Je leur dis : vous voyez, on vous avait prévenu, Marine Le Pen vous avait dit 'ne participez pas à cette mascarade'."

Pour Florian Philippot, le pronostic vital du parti est même engagé : "Je pense qu'on vit en direct le crash de l'UMP, on hésite entre Dallas et le théâtre de guignol." Et même lorsque le vainqueur aura été désigné, il n'aura aucune légitimité, puisqu'on a un parti qui est brisé en deux, 50-50, et donc un parti considérablement affaibli, qui en plus montre et étale ses divisions, les suspicions de fraude". "Ca démontre qu'il n'y a plus rien à attendre d'un parti aussi fracturé," conclut Florian Philippot.

# Une "farce" qui n'étonne pas Dupont-Aignan

Nicolas Dupont-Aignan, président du parti souverainiste Debout la République, ne mâche pas ses mots dans un communiqué : "Après 10 ans au pouvoir, on savait que l'UMP n'avait pas d'idées et ses dirigeants incompétents. Les Français découvrent ce soir qu'ils ne sont même pas capables d'organiser sereinement leur propre élection interne. Ce parti sombre dans le ridicule."

Le député de l'Essonne y voit une "élection de gribouille [qui] tourne à la farce. (…) Rien de tout cela ne m'étonne. En 2002 et 2004, j'avais été candidat à la présidence de l'UMP. A l'époque, j'avais été témoin de fraudes massives lors des élections," assure-t-il. Et de profiter de l'occasion  pour "inviter tous les patriotes et républicains de l'UMP à rejoindre un parti sérieux et responsable : Debout la République"

# Corinne Lepage identifie d'autres vainqueurs

La députée européenne Corinne Lepage a, elle, décidé de donner son avis sur ce scrutin contesté mais elle ne décerne la palme ni au camp Fillon ni à celui de Jean-François Copé. Non, à ses yeux, les grands gagnants de ce cacophonie sont le FN et l'UDI.