La Matinale d'Olivier Besancenot

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Administrator User , modifié à
Douze jours, douze candidats. C'était au tour d'Olivier Besancenot de participer mercredi matin à l'émission spéciale d'Europe 1 "Les Matinales des candidats". Le candidat de la Ligue communiste révolutionnaire a défendu ses arguments à quatre jours du premier tour de l'élection présidentielle devant Jean-Pierre Elkabbach et la rédaction de la station. L'interview est disponible en vidéo sur Europe1.fr.

A 33 ans, Olivier Besancenot en est déjà à sa deuxième bataille présidentielle. Avant d'être sur le devant de la scène politique française, Olivier Besancenot a d'abord fourbi ses armes en tant que militant à SOS Racisme, puis comme membre des Jeunesses communistes révolutionnaires (JCR). En 1999, il entame son "second métier" en tant qu'attaché parlementaire d'Alain Krivine au Parlement européen de Strasbourg. En 2002, ce dernier cède sa place à Olivier Besancenot pour la présidentielle. Le postier de Neuilly séduit alors 4,25 % des électeurs au premier tour. Le compte-rendu de sa Matinale : Le vote utileSégolène Royal réclame le vote conscient et le vote utile. Olivier Besancenot réplique que pour sa part, il ne se sent "pas du tout inutile, ni dans (son) action ni pour ceux qui vont voter pour (lui)." Le candidat de la Ligue Communiste Révolutionnaire ajoute : "On n'a pas été inutile ces cinq dernières années pour lutter contre toutes les politiques de discrimination, les politiques libérales, au moment du mouvement contre le CPE". Le fantôme du 21 avril 2002Olivier Besancenot considère que le traumatisme n'est pas oublié. "Le problème, c'est de savoir comment on combat Le Pen", explique-t-il. "Si la gauche revient au pouvoir et mène une politique de droite, ce sera la fille de Le Pen qui dans cinq ans fera plus de 15 ou 20 %". La LCR et le gouvernementOlivier Besancenot exclut toute participation à un gouvernement qui serait formé par le Parti socialiste. "Deux politiques différentes ne peuvent coexister dans un gouvernement", juge-t-il. Faisant allusion aux communistes du gouvernement de Lionel Jospin, Olivier Besancenot explique : "Le problème est de savoir si on fait l'inverse de ce qu'on pense dans un gouvernement". Nicolas Sarkozy"Le moyen le plus efficace de battre Nicolas Sarkozy, ce n'est pas seulement de le sanctionner électoralement, c'est de battre sa politique", estime Olivier Besancenot. Le candidat de la LCR pense que pour y parvenir, "il faut autre chose qu'une gauche molle". La detteLa dette de la France s'élève à 1220 milliards d'euros. "Ce qui explique la dette de l'Etat, c'est la baisse des recettes", soutient Olivier Besancenot. "L'Etat a décidé de perdre de l'argent en taxant un peu moins les plus riches". Trois mesures prioritairesPour le candidat de la LCR, "la France n'a jamais été aussi riche qu'en ce moment". "Les richesses ont augmenté de 30% depuis 1990", explique-t-il. S'il était élu président de la République, Olivier Besancenot prendrait trois mesures en priorité : "Je propose de répartir de façon égalitaire les richesses pour augmenter les revenus de 300 euros nets par mois pour les 85% des Français qui vivent avec moins de 2000 euros par mois, une loi pour interdire les licenciements, et enfin revenir sur les privatisations et étendre le monopole public à l'eau, l'industrie pharmaceutique, la petite enfance et les transports". Les sans-papiersOlivier Besancenot prône la "régularisation massive de tous les sans-papiers". Il récuse la théorie de l'appel d'air. "La proportion d'immigrés dans la population française est stable depuis plus d'un siècle, autour de 8%", juge-t-il. Frédéric Frangeul