La Matinale d'Eric Besson et Jacques Attali

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L'ex-secrétaire national du Parti socialiste à l'économie Eric Besson et l'ancien conseiller de François Mitterrand Jacques Attali étaient au micro mardi matin de Jean-Pierre Elkabbach dans l'émission "La Matinale des candidats". Le premier a expliqué pourquoi il se positionnait aujourd'hui derrière Nicolas Sarkozy. Le second a affirmé que Ségolène Royal et le candidat UMP étaient tous les deux capables de "gouverner la France".

Eric Besson, qui a annoncé son ralliement au candidat de l'UMP Nicolas Sarkozy, est monté lundi soir à la tribune du premier meeting de l'entre-deux-tours de la présidentielle. Surprise : l'ex-secrétaire national du Parti socialiste sera chargé de faire le lien avec les électeurs de gauche souhaitant le rejoindre. Il s'en est expliqué mardi matin sur Europe 1. Par ailleurs, Jacques Attali, ancien conseiller du président Mitterrand, était l'autre invité de l'émission spéciale "la Matinale des candidats". Jacques Attali "L'élection se fera sur la personnalité du candidat et non sur le projet", a d'abord estimé Jacques Attali à propos du duel final qui opposera le 6 mai Nicolas Sarkozy à Ségolène Royal. A propos de la main tendue de la candidate socialiste à François Bayrou, Jacques Attali pense que "Ségolène est loyale, libre et souhaite faire la transparence sur son projet". "Ce sont deux candidats de haut niveau et la France peut en être fière", a ajouté l'ancien conseiller de François Mitterrand. "L'écologie et la dette, sujets d'une ampleur extrême, ont disparu de la campagne. Les deux candidats doivent remettre ces sujets sur la table", a estimé Jacques Attali. "Ségolène Royal n'a plus de parti à sa gauche. Le PS et l'UMP sont deux grands partis, et je ne crois pas à un grand parti du centre", a-t-il renchéri. "Il faut sortir de cette diabolisation de l'un et de l'autre. Ce sont deux démocrates capables de gouverner la France. Arrêtons les caricatures. L'un n'est ni un autoritariste et l'autre ni une folle furieuse", a conclu Jacques Attali. Eric Besson "C'était un moment important de ma vie politique et personnelle. J'assume ce que je fais et ce que je dis. Je suis sûr de mes convictions", a déclaré Eric Besson. "Mon ralliement ce n'est pas mon reniement. J'ai quitté le PS et j'estime aujourd'hui que Nicolas Sarkozy est le mieux qualifié et préparé à diriger la France. Il est un mélange des droites. Il y a des aspects libéraux, colbertistes. Il est une synthèse", a-t-il martelé. "Mon camp, c'est la France". "Je crois qu'il y a un moment nouveau mais ça se fait à gauche sur des bases qui n'ont pas été pensées", a ensuite estimé l'ex-secrétaire national du PS. "Je serais surpris que François Bayrou se rallie au pacte présidentiel de Ségolène Royal". "La diabolisation de Nicolas Sarkozy, à laquelle j'ai participé, je n'y crois pas. Il faut être positif dans une campagne", a par ailleurs expliqué Eric Besson. Concernant son rôle en vue du second tour de la présidentielle, Eric Besson entend "rencontrer des personnalités de gauche et des citoyens et coordonner ce mouvement pour expliquer que Sarkozy est le meilleur". "Nous (N. Sarkozy et E. Besson) avons parlé samedi pendant deux heures de son projet. Il ne m'a rien proposé et il ne m'a rien promis. Je ne sais pas ce que je serai dans quinze jours", a-t-il martelé. "Je suis venu sur des convictions. Je me sens bien dans ma peau et en conscience avec ce que je crois", a conclu Eric Besson.