La France et l’Espagne mutualisent leurs dispositifs sécuritaires

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Rédaction Europe1.fr , modifié à
La France et l'Espagne vont créer un "état-major sur la sécurité" étendant leur fructueuse collaboration contre l'ETA à la lutte contre le trafic de drogue, a annoncé mardi à Madrid le président français Nicolas Sarkozy.

"Nous allons créer avec le gouvernement espagnol un véritable état-major commun sur la sécurité, pour combattre tous les terrorismes, pour engager un lutte sans merci contre les trafiquants de drogue qui gangrènent nos sociétés" a déclaré Nicolas Sarkozy en visite à Madrid. Au terme du 21e sommet franco-espagnol qui devait se tenir à la mi-journée au siège du gouvernement espagnol, les deux pays devaient mettre en place un "Comité de planification et de coordination stratégique sur la sécurité intérieure".

Ce comité piloté par les directions des polices des deux pays vise à étendre la coopération sans accroc dans la lutte contre le terrorisme à l'ensemble des thèmes de la sécurité intérieure. Mises en place depuis 2004,les équipe communes d'investigation franco-espagnoles pour lutter contre l'ETA ont connu d'indéniables succès qui ont largement contribué à affaiblir l'organisation séparatiste armée basque.

Les Français étaient particulièrement intéressés par l'extension de cette coopération à la lutte contre le narco-trafic, alors que l'Espagne est la principale porte d'entrée européenne pour le haschisch maghrébin et la cocaïne sud-américaine.

Cette collaboration sécuritaire tous azimuts visera également la lutte contre l'immigration clandestine avec des "opérations communes" pour démanteler les réseaux illégaux, arrêter des clandestins et des vols communs pour les renvoyer dans leurs pays d'origine.

La visite d'Etat de Nicolas Sarkozy a été parallèlement l'occasion de mettre en scène l'harmonie entre Paris et Madrid, tant sur des sujets diplomatiques (avenir de l'Union européenne, projet d'Union pour la Méditerranée notamment) que les réponses à apporter à la crise économique mondiale.

Le gouvernement français appuie la demande espagnole de bénéficier d'un siège permanent dans le G20 et affirme qu'il sera l'allié fidèle du pays voisin lors de la présidence espagnole de l'Union européenne au premier semestre 2010.