"L'esprit des institutions"

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Olivier Duhamel , modifié à
LE + D'OLIVIER DUHAMEL -  On voit mal en quoi le choix d'un candidat par des principaux dirigeants, serait plus dans la logique de la Ve République.

Mercredi 12 octobre

"La Ve République ne peut être l’otage des partis politiques et le candidat pris en otage par son parti. Le général de Gaulle a voulu une élection à deux tours, pas à quatre tours". Nicolas Sarkozy a expliqué hier à ses amis de l'UMP qu'il jugeait la primaire organisée par le PS "contraire à l'esprit des institutions".

Mercredi dernier, François Fillon estimait lui que la primaire est un "processus moderne, qui convient à droite comme à gauche, pour toutes les grandes élections».

Une majorité de Français partagent ce jugement positif. Et l'on voit mal en quoi le choix d'un candidat par les seuls adhérents d'un parti, ou par des principaux dirigeants, serait plus dans la logique de la Ve République.

Quoi qu'il en soit, convenons qu'il n'est guère dans "l'esprit des institutions" que, hors cohabitation, le président de la République et le Premier ministre disent une chose et son contraire.