L'élection de Bernadette Chirac invalidée

L'élection de Bernadette Chirac a été invalidée jeudi par le tribunal administratif de Limoges.
L'élection de Bernadette Chirac a été invalidée jeudi par le tribunal administratif de Limoges. © MaxPPP
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avec Reuters , modifié à
Le tribunal administratif de Limoges a estimé qu’il y avait eu irrégularité aux cantonales en Corrèze.

Le premier tour des élections cantonales en Corrèze, en date de mars dernier, a été annulé jeudi par le tribunal administratif de Limoges. La juridiction a estimé le scrutin irrégulier dans la commune de Meyrignac-l'Eglise, où 49 enveloppes ont été comptabilisées dans l'urne alors que seulement 48 personnes ont pris part au vote, selon les signatures sur les listes d'émargement.

"Le tribunal a donc constaté objectivement la discordance entre les bulletins trouvés dans l'urne et les émargements dans le bureau de vote concerné, sans rechercher les causes possibles de cette erreur", notent les magistrats. Le tribunal a ainsi suivi l’avis du rapporteur public.

L’élection annulée, faute de majorité absolue

Conséquence directe : la réélection de Bernadette Chirac est invalidée. L'épouse de l'ancien chef de l'Etat avait été réélue pour un sixième mandat de conseillère générale avec 1.114 voix, soit une voix de plus que la majorité requise (1.113). Mais le tribunal a "retiré deux unités au nombre de voix obtenu par la candidate proclamée élue". Le nombre de voix obtenu par Bernadette Chirac, réduit à 1.112, se trouvait donc inférieur à la majorité absolue.

"Cette simple constatation a conduit le tribunal à annuler l'élection malgré l'écart de voix important entre Bernadette Chirac et ses adversaires", indique le tribunal. L'adversaire socialiste de l’ancienne première Dame de France, François Barbazange, avait recueilli 1.004 voix (45,1% des suffrages).

Par ailleurs, les juges ont écarté une autre irrégularité soulevée par les plaignants - six électeurs du canton, François Barbazange ayant finalement renoncé à engager un recours envisagé le lendemain de l'élection -, concernant une citoyenne polonaise qui avait participé au scrutin alors qu'elle n'avait pas de droit de vote aux cantonales.

Un dernier recours pour Bernadette Chirac

Bernadette Chirac a un mois pour interjeter appel devant le Conseil d'Etat, faute de quoi la décision serait rendue définitive et le scrutin annulé. A cette date, si aucun appel n'a été fait, le préfet aura trois mois pour organiser de nouvelles élections.

Le conseil général de Corrèze est présidé par l'ancien premier secrétaire du Parti socialiste, François Hollande.