L’affrontement Royal-Peillon laisse des traces

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Le clash de ce week-end entre les deux anciens alliés socialistes désole les leaders du PS. La droite, de son côté, se frotte les mains.

L’accrochage entre Ségolène Royal et Vincent Peillon ce week-end à Dijon risque de laisser beaucoup de traces. Au Parti socialiste, nombreux qui se désolent du spectacle donné par les complices d’hier, aujourd’hui sans doute brouillés pour longtemps. A droite, on ne se prive pas non plus de commenter l’épisode.

"Je suis atterré par l'attitude (de Ségolène Royal) au cours de ce week-end et qui jette sur le parti socialiste une certaine forme de discrédit", a regretté Jack Lang, de retour de Corée du Sud. "Cela fait un drôle d'effet quand vous revenez d'Asie. Arrivé en France et à Paris et découvrir ce spectacle, on se pince, ‘est-ce vraiment vrai que l'ancienne candidate à l'élection présidentielle a organisé tout ce tintamarre ?’"

Le malaise est palpable chez les partisans de Ségolène Royal. Manuel Valls a ainsi regretté dans Le Journal du Dimanche qu'elle "continue de gâcher ce qu'elle représentait, au détriment des autres. (…) Elle est allée se donner en spectacle à Dijon en sabotant une tentative de dialogue des gauches, des écologistes et du centre." Arnaud Montebourg a lui regretté "le spectacle" donné par ces bisbilles tout en estimant que M. Peillon n'avait pas à "abattre la guillotine de cette manière" sur Mme Royal.

De son côté, Xavier Bertrand s'est dit dimanche "effaré par le niveau de haine" exprimé ce week-end par les socialistes. "J'ai entendu les propos de Vincent Peillon, la réponse de Ségolène Royal, la riposte de Vincent Peillon. Une telle haine en politique, cela montre une chose, c'est que le parti socialiste n'est pas seulement dans un rôle d'opposant, ils s'opposent entre eux", s’est gaussé le secrétaire général de l'UMP.

"C'est du théâtre de boulevard. C'est des portes qui claquent, des gens qui sortent par la fenêtre, qui rentrent par la cheminée", a ironisé pour sa part sur Radio J le ministre du Budget, Eric Woerth.

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