L'adieu à Philippe Séguin

  • Copié
Rédaction Europe1.fr , modifié à
L’ensemble de la classe politique était réunie lundi pour rendre un hommage solennel au président de la Cour des comptes.

Un cercueil recouvert du drapeau tricolore et la robe noire et blanche de président de la Cour des comptes étendue juste à côté : un hommage solennel a été rendu lundi à Philippe Séguin, mort jeudi dernier, en la cathédrale Saint-Louis des Invalides. Une cérémonie digne de celles réservées aux plus hauts représentants de l’Etat.

Le président de la République, Nicolas Sarkozy, accompagné de son épouse, la quasi-totalité du gouvernement, des responsables de la majorité et de l’opposition, les anciens présidents Jacques Chirac et Valéry Giscard d'Estaing, les anciens Premiers ministres Alain Juppé et Jean-Pierre Raffarin, ou encore Charles Pasqua : de très nombreuses personnalités politiques, visiblement affectées, ont assisté à cette cérémonie officielle.

"La brutalité de sa mort ajoute encore à notre peine", a déclaré le cardinal André Vingt-trois, archevêque de Paris, en préambule. Puis, les enfants de Philippe Séguin se sont succédé à la tribune pour lui rendre un hommage poignant et plus personnel.

C’est ensuite Nicolas Sarkozy qui a prononcé l’éloge funèbre :

"Philippe, jamais je n’aurais imaginé que tu mourrais à 66 ans", a entamé le chef de l’Etat, ému. "En entrant en politique, tu n’avais pas choisi un métier, tu avais cherché à donner un sens à ta vie", a-t-il insisté, rappelant le souvenir d’un homme qui était resté "un enfant". "De toi, il ne restera ni une théorie, ni une doctrine, mais une vie dans laquelle beaucoup de Français pourront se reconnaître", a assuré Nicolas Sarkozy. "Tu vas nous manquer", a lancé le chef de l’Etat, comme il l’avait déjà dit jeudi dernier au moment de l’annonce de la mort de Philippe Séguin.

Porté par onze gardes républicains à l’entrée de la cathédrale, le cercueil de Philippe Séguin, qui était né à Tunis, en est ressorti porté par onze tirailleurs. C'est sur le parvis des Invalides qu'un hommage, militaire cette fois, lui a été rendu.

Un grand portrait en noir et blanc de l'ancien premier président de la Cour des Comptes, sourire en coin, avait été installé sur la façade de la cathédrale. Quelque 600 personnes ont assisté à cette cérémonie à l'intérieur de l’édifice. Mais, au total, l'Elysée tablait sur la présence de 2.500 personnes. Pour toutes les accueillir, deux tentes avaient été dressées à l'extérieur.

Après cette cérémonie aux Invalides, Philippe Séguin sera inhumé mercredi dans le caveau familial de Bagnols-en-Forêt, un petit village du Var où sont installés des membres de sa famille, dont son demi-frère. C’est là qu’est déjà inhumée sa mère, décédée en octobre 2009.

> Séguin, un homme intègre et torturé

> Philippe Séguin "va nous manquer"

> Séguin doit "rire de tous ces hommages"

> Les larmes de François Fillon