L'Elysée accusé de mettre les petits plats dans les grands

  • Copié
Rédaction Europe1.fr , modifié à
Un député socialiste, qui a épluché les comptes fournis par Bercy, dénonce "l'explosion" des dépenses de la présidence.

"Absence" de transparence, poursuite des "errements anciens" et même "manipulations budgétaires" : le député socialiste de l'Aisne René Dosière a publié mardi un rapport au vitriol, baptisé ""Transparence du budget de l'Elysée : promesses non tenues", sur le budget 2008 de la présidence de la République.

Basée sur des chiffres officiels de Bercy, son étude affirme que budget de l'Elysée présente quelques absences de tailles. Les charges courantes, recouvrant des postes très variés (réceptions, alimentation, téléphone, courrier, carburant, électricité...), en hausse de 51%, ne sont pas détaillées, selon lui, contrairement aux "engagements solennels" pris devant le Parlement.

Exemple type : la garden-party du 14 juillet qui, contrairement aux commentaires de l'Elysée, a coûté plus cher que celle de 2007, avance le député, s'appuyant sur les chiffres suivants : un budget de 475.000 euros en hausse de 13,4% et un nombre d'invités passant de 5.500 à 7.050.

L'Elysée a aussitôt répliqué. "Le coût par invité a été nettement plus faible que les années précédentes", argue le directeur de cabinet du président, Christian Frémont, qui reconnaît toutefois qu'il y a eu plus de participants à l'évènement :

 

Plus généralement, l'Elysée défend l'argument que les comparaisons avancées par René Dosière sont peu pertinentes, car "[le budget] 2008 est le premier de la présidence". "On ne peut pas dire qu'en 2008 a été augmenté [...] dans la mesure où en 2007, il n'y avait pas de budget !" avance encore Christian Frémont.