L'Allemagne à la tête de l'UE

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Administrator User , modifié à
L'Allemagne assure depuis le 1er janvier et pour six mois la présidence tournante de l'Union européenne. Dans son message du nouvel an, la chancelière allemande Angela Merkel a indiqué qu'elle oeuvrerait à limiter la bureaucratie et pousserait ses partenaires à des réformes économiques. L'UE est passée à 27 membres avec l'entrée de la Bulgarie et de la Roumanie.

C'est au tour de l'Allemagne de prendre la présidence tournante de l'Union européenne. Angela Merkel a déjà fixé trois priorités même si elle a indiqué que ses six mois seraient ceux de la réflexion, elle veut poser des jalons en vue de grandes décisions. La chancelière allemande va s'attaquer à la question des institutions européennes. Elle va consulter ses 26 partenaires et fera un rapport en juin. Elle veut aussi rapprocher l'UE des citoyens et pour cela limiter la bureaucratie. Troisième priorité, lancer l'Europe de l'énergie. L'amélioration des mesures d'économie d'énergie et la lutte contre le changement climatique seront au centre de l'action de la présidence allemande. Par ailleurs, 27 étoiles brillent désormais au-dessus l'Union européenne. La Bulgarie et la Roumanie nous ont rejoint le 1er janvier. De somptueuses cérémonies ont eu lieu en Bulgarie pour fêter l'entrée dans la grande famille européenne. Elles ont débuté lundi matin à la cathédrale orthodoxe de Sofia, se sont poursuivies avec la levée des couleurs européennes au-dessus de la tombe du soldat inconnu et se sont terminées par un concert symphonique avec des oeuvres composées dans chacun des 26 autres pays membres. En Roumanie, les festivités se sont déroulées à la veille de la nouvelle année. Les deux pays attendaient avec impatience de rejoindre le club européen et espèrent que leur adhésion sera synonyme de prospérité et de stabilité. Un espoir d'une liberté comme l'explique le président roumain Traian Basescu : "c'est un moment de grande liberté pour nous". Mais aussi, l'aboutissement d'un rêve pour la Bulgarie : "aujourd'hui, un rêve est devenu réalité, le rêve de générations de Bulgares qui ont toujours voulu vivre ensemble avec les peuples européens libres dans la paix et la prospérité", a déclaré le Premier ministre bulgare Sergueï Stanichev. "En vous accueillant, les anciennes déchirures qui blessaient notre continent ont enfin disparu. Sofia, Bucarest, sont à nouveau des capitales d'Europe", a déclaré de son côté Jacques Chirac, dans un message diffusé par les télévisions des deux néo-adhérents. Pour autant, ce nouvel élargissement complique la vie au sein de l'Union européenne. On est arrivé aux limites de ce que les institutions permettent à travers le Traité de Nice signé en 2000. Le texte prévoit un élargissement maximum de l'UE à 27 et avec des règles qui comprennent des risques de blocages pour pouvoir fonctionner tous ensemble. Certains en Europe de l'Ouest voient aussi d'un oeil inquiet l'arrivée de ces deux pays, craignant notamment une hausse de la criminalité - trafics de drogue et d'êtres humains sont en effet répandus tant en Roumanie qu'en Bulgarie - et l'émigration d'une main d'oeuvre bon marché. D'autres candidats à l'adhésion, comme d'anciens Etats yougoslaves, l'Albanie et la Turquie, devront attendre pour rejoindre l'UE. "Maintenant, la porte va être fermée pour quelque temps. La Bulgarie et la Roumanie peuvent s'estimer très heureuses", analyse Gergana Noutcheva, du Centre européen d'études politiques de Bruxelles.