Julien Dray : "Je n'ai rien à me reprocher"

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Rédaction Europe1.fr , modifié à
Le député socialiste, au coeur d'une enquête pour "abus de confiance", s'estime victime d'une "campagne systématique pour faire de [lui] un autre personnage."

Après avoir passé cinquante heures dans les locaux de la Brigade financière, entre mardi et jeudi, le ténor socialiste a affirmé, dimanche, sur Europe 1, "n'avoir rien à se reprocher", au sujet de l'enquête sur abus de confiance ouverte par le parquet de Paris en décembre 2008.

Interrogé sur la provenance de plusieurs dizaines de milliers d'euros sur ses comptes, Julien Dray parle de "chiffres inventés qui ne reposent sur rien"."Des amis m’ont prêté des sous" reconnaît le parlementaire, qui explique aussitôt : "un papier, ça n'a pas beaucoup de valeur", quand il s'agit d'amis.

A propos de son train de vie, le député de l'Essonne affirme "ne pas vivre au-dessus de ses moyens". Il revendique également sa "passion" des montres :

"Je n'ai commis qu'une seule erreur [...] : faire de la politique" affirme encore Julien Dray, qui évoque une "campagne systématique pour faire de [lui] un autre personnage".

Le parlementaire veut faire son retour sur le devant de la scène, après six mois de discrétion politique. "Je vais reprendre mon activité politique de manière plus directe. On va me revoir à l'Assemblée [...]. On va me revoir à Solférino, si on veut bien de moi", a-t-il encore affirmé.

Sur la situation politique actuelle, Julien Dray appelle la gauche à formuler un "programme commun de gouvernement". "Les Verts ont gagné [l'élection européenne] mais qu’est-ce qu’on fait de cette victoire ?" interroge encore le député. "Il faut faire un grand rassemblement citoyen, des Etats généraux, [ouverts] à tous ceux qui le veulent, de l’extrême-gauche au MoDem."

Citant une confidence faite par François Mitterrand, qui lui avait expliqué que "les grands caractères se forment face à la bassesse", Julien Dray affirme désormais se tenir à cette maxime.

> Le point sur l'enquête