Jublot n'a "pas volé les cigares"

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Europe1.fr (avec AFP) , modifié à
L'ancien chef de cabinet affirme qu’ils ont tous été "fumés par" Christian Blanc "ou par ses invités".

Guillaume Jublot, a affirmé dans une interview publiée dimanche qu'il n'a "pas volé les cigares" du secrétaire d'Etat comme ce dernier, épinglé pour une facture de 12.000 euros de cigares aux frais du contribuable, l'en accuse.

Christian Blanc a remboursé 4.500 euros correspondant, selon lui, à sa consommation personnelle. Pour le reste, il a accusé Guillaume Jublot d'avoir "organisé un système" pour mettre des cigares à disposition dans ses services. François Fillon a toutefois sommé son ministre de payer avec "ses deniers personnels la totalité de la dépense".

"Je n'ai rien détourné"

Tous les cigares, assure Guillaume Jublot dans un entretien au Parisien/Aujourd'huien France, ont été "fumés par" Christian Blanc "ou par ses invités". "Je n'ai rien détourné. Le jour de mon départ du ministère, le 27 mai, après mon licenciement, j'ai eu la bonne idée de faire procéder à un inventaire des quatre caves à cigares présentes au ministère, en présence du chef intendant qui a signé cet état des lieux", ajoute-t-il.

Rentrant dans le détail, l’ancien chef de cabinet indique qu'il "restait 274 cigares". "Si on les soustrait aux 1.021 achetés et qu'on divise par 300 jours, on arrive à 2,49 cigares par jour, sans compter ceux qu'il offrait. C'est exactement la consommation qu'il a reconnue et je peux dire qu'il fumait même plus".

Une cave toujours pleine

Le secrétaire d'Etat au Grand Paris fumait "des cigares de grande qualité" et était "très sourcilleux sur l'alimentation de ses caves", ajoute Guillaume Jublot. "Sa secrétaire me gourmandait parfois quand elles n'étaient pas pleines. Il fallait que ce soit toujours rempli, on avait pour au moins un mois et demi de réserve".

Les cigares étaient achetés dans les Yvelines, dans la circonscription de Christian Blanc, et les livraisons étaient effectuées "avec la voiture du ministère", raconte Guillaume Jublot, qui dit avoir été "démoli" par cette histoire: "je suis inscrit à Pôle emploi, je suis discrédité dans le monde politique, plus personne ne m'ouvre sa porte".