Jour d'élection à Perpignan

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Rédaction Europe1.fr , modifié à
Les Perpignanais votent ce dimanche afin d'élire leur nouveau conseil municipal et tourner la page de l'affaire dite "à la chaussette". Jean-Paul Alduy est favori.

Au total, sept listes, dont l'une est conduite par le maire déchu de Perpignan Jean-Paul Alduy (UMP), sont en lice pour ce scrutin. Selon un sondage Ifop/L'Indépendant, le sénateur Alduy, 67 ans, l'emporterait le 28 juin au 2e tour en raison des divisions de la gauche dans la ville catalane qui compte quelque 117.000 habitants. "L'effet ‘fraude à la chaussette’ paraît peu peser sur l'électorat", selon un analyste de l'Ifop qui souligne "qu'il n'y a pas de coalition anti-Alduy" et que "la dynamique ne favorise pas de bons reports de voix en faveur de la candidate socialiste".

 

Le Conseil d'Etat a annulé l'élection de mars 2008, en raison de fraudes. Lors du dépouillement du second tour, notamment, le président d'un bureau, frère d'un colistier de Jean-Paul Alduy, avait été trouvé en possession de bulletins et d'enveloppes dissimulés dans ses poches et ses chaussettes. Il a été mis en examen ainsi que deux autres personnes, dont la deuxième adjointe au maire, et l'enquête se poursuit. "Je n'ai pas triché, je n'ai pas fraudé, mon équipe non plus. Nous jugeons cette décision imméritée", avait déclaré Jean-Paul Alduy à l'annonce de la décision du Conseil d'Etat en avril. Jacqueline Amiel-Donat, candidate PS-PC, MRC, PRG, CDC, avait au contraire estimé que "justice était faite et que l'honneur de Perpignan était lavé".

Une délégation spéciale de sept membres assure depuis le 27 avril la gestion des affaires courantes et l'organisation des nouvelles élections. Les sages cesseront officiellement leur mission après l'élection du nouveau maire.