José Bové candidat des "sans voix"

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Administrator User , modifié à
José Bové a annoncé jeudi en fin de matinée sa candidature à l'élection présidentielle pour "redonner l'espoir d'une alternative à gauche" et être "le porte-voix des sans-voix". Le paysan antilibéral, appuyé par 32.000 pétitionnaires, a expliqué qu'il n'était pas le candidat d'un parti et que sa candidature était "une candidature collective".

José Bové y va : il se lance dans la course présidentielle. Lors d'une conférence de presse à Saint-Denis près de Paris, le dirigeant altermondialiste a déclaré jeudi matin qu'il avait décidé d'accepter que son "nom incarne sur le bulletin de vote la volonté commune de battre la droite pour redonner l'espoir d'une alternative à gauche". "Il est temps de décréter l'insurrection électorale contre le libéralisme économique", a-t-il ajouté devant ses partisans réunis à la bourse du travail. José Bové a expliqué qu'il n'était pas le candidat d'un parti et que sa candidature était "une candidature collective". "Nous voulons être les porte-voix des sans-voix, de ces millions de citoyennes et de citoyens qui souffrent de la précarisation sociale et des discriminations", a-t-il dit. "Un autre monde est en marche, un autre monde est possible", a insisté le leader altermondialiste. Signe du soutien d'une partie de la mouvance antilibérale, des élus et responsables de gauche, notamment Patrick Braouezec (PCF), Francine Bavay (Verts) Yves Sallesse (Fondation Copernic) et Claire Villiers (Alternative citoyenne), se trouvaient aux côtés de José Bové. Le candidat tiendra son premier grand meeting le 7 février à Aubagne, dans les Bouches-du-Rhône, le jour de la décision de la Cour de cassation sur sa condamnation à quatre mois de prison ferme pour un fauchage de champ OGM.Fort du soutien de plus de 32.000 pétitionnaires, le syndicaliste espère réunir sous sa bannière les déçus de la gauche de gouvernement et les électeurs tentés par l'abstentionnisme. Il a choisi symboliquement d'annoncer sa candidature à Saint-Denis pour montrer que son programme, qui reprend les propositions des "collectifs antilibéraux", va au-delà de l'écologie et entend répondre à l'urgence sociale.